FORMULAIRE
PHARMACEUTIQUE,
A l’ U S A Ci È
DES HOPITAUX MILITAIRES;
Présente par les Inspecteurs généraux du Service
de Santé des armées de terre.
Et approuvé par le Ministre Directeur
de l’Admioistratiori de la Guerre.
A MILAN,
imprimerie et Fonderie de J. J. De stefanis,
& Saint- Zeno ; N.° 554-
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ADMINISTRATION DE LA GUERRE.
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directoire central des hôpitaux militaires.
pharmacie.
'} ts. 1
Al
Nouveau Formulaire pharmaceutique à l'usage ^
des hôpitaux militaires.
— Ui.
CIRCULAIRE. *
AV
Pans , le 1 5 frimaire an i5.
A»
Le Directeur de l’Administration de la
guerre ,
*V. \ / */'
Aux Commissaires ordonnateurs et ordi-
naires des guerres ,
Aux Conseils d’administration, Économes,
et Officiers de santé' des Hôpitaux mi-
litaires. r '
Je voies transmets, Messieurs , le nouveau
formulaire pharmaceutique que fai adopté
pour le service des hôpitaux militaires ; il
devra recevoir son exécution à partir du
Je vous prescris de vous y conformer
lacuu en cerna vous concerne, et d'obser-
exaUemem les dispositions ci-après: '
( IV )
77 ne sera employé à l'avenir , dans les
pharmacies des hôpitaux militaires, d'autres
médicamens (pie ceux décrits sur le tableau
annexé au nouveau Formulaire , page 76.
Les demandes des Officiers de santé
chat -fs de diriger le service , et leurs prés-
crû lions , devront être établies en consé-
quence.
. Les Conseils d'administration, les P co-
lonies , les Pharmaciens en chef , devront
emettre aux Ordonnateurs des divisions oui
des armées , l'état, clés drogues et médica-
mens dont le nouveau Formulaire ne permet
plus l'usage, et qui se trouveraient exister y
au i.er nivôse, dans les pharmacies des hô-
pitaux militaires et dépôts de malades de
l'intérieur et des armées .
Les Commissaires ordonnateurs pourron
autoriser l'échange de ces médicamens , aux
prix les plus avantageux, contre d'autre:
nécessaires au service , et dont l usage es
admis. .. ,
Aussitôt cet échange consomme, ils ma
dresseront les procès-verbaux qui auront cl,
être dressés pour constater l'état et la va
leur tant des médicamens sortis (le la phav
macie , que de ceux donnés en échangé.
Cette mesure n'aura lieu, pour les nu
gasins et dépôts de médicamens, quapft
mon autorisation spéciale.
Comme il existe, clans ces magasins, (le
( v )
approvisionnement en onguens , emplâtres,
et. autres médicamens composés , et qu'il est
instant de les mettre en consommation , les
Officiers de santé en chef des hôpitaux
■continueront à en demander pour leur ser-
vice, nonobstant le tableau précité, qui in-
dique les articles à acheter ou à préparer
sur les lieux ou se trouvent les établisse-
mens.
Je crois utile de relater ici quelques-unes
des dispositions contenues dans le nouveau
Formulaire , et dont je recommande V exé-
cution :
(Pag. 4-) i.° Aucune tisane ne sera édul-
corée; l'emploi de la cassonade et du miel
est réservé aux boissons gommeuses acidu-
lées , et aux potions.
(Pag. 4.) 2.0 Il est recommandé aux Of-
ficiers de santé en chef de ne prescrire à
chaque malade que la boisson qui lui est
nécessaire pour remplir une indication par v
ticulière.
( Pag. 8. ) 3.° Le petit-lait ne sera pres-
crit que lorsque les circonstances des tems
et des lieux n'y apporteront point d'obsta-
cles : toutes les fois qu’on pourra le tirer
des crémières ou . (\es fabriques de beurre ,
on le prendra de préférence , parce qu’il
coûte moins cher, et qu’il peut plus faci-
lement subir la coagulation.
( I7*) 4-e Depuis vendémiaire jus -
( )
qu'en germinal , la préparation des sucs
d'herbes est interdite dans les pharmacies
militaires.
(Pag. 22.) 5.° Le cataplasme de mie de
pain sera remplacé par parties égales de
farine de lin et de farine d'orge.
(Pag. i x. et 45.) 6.° Les vins médicinaux
et vinaigres composés ne seront préparés
qu'avec les teintures alcooliques appropriées ,
et à mesure des besoins , attendu que , sui
vaut l'ancien mode , ils sont susceptibles de
s'altérer promptement.
(Pag. 48.) 7.0 Les cantharides ne seront
plus incorporées dans l'emplâtre vésicatoire ;
l'expérience ayant fait connaître l'inutilité
de cette mixtion : l'emplâtre simple , ou le
levain saupoudré à la surface par un demi-
gros de cantharides en poudre, remplace-
ront le vésicatoire de l'ancien Formulaire.
Mon intention, Messieurs, est que les
dispositions du nouveau Formulaire soient
ponctuellement exécutées ; je me ferai rendre
compte des établissemens où il sera observé
avec le plus d'exactitude.
Je vous salue
DEJEAN.
AYANT-PROPOS.
s
En traçant ces Formules, on n’a eu d’au-
tre motif que de pre'senter pour les hôpi-
taux militaires un modèle de précision et
de simplicité qui rendît les prescriptions
plus faciles , plus uniformes et d’une effica-
cité moins variable. La nature et l’art four-
nissent des secours très-nombreux. Les mé-
decins choisiront dans le catalogue qui suit
le Formulaire, les moyens les plus appro-
priés à leurs vues et à leur expérience, et
la pharmacie de l’hôpital auquel ils sont
attachés sera approvisionnée en conséquence.
Mais dans tous les cas où il sera possible
de remplacer les remèdes exotiques par les
indigènes, ils sont invités à les préférer x
en attendant que l’art de guérir s’affran-
chisse tout- à- fait du tribut annuel qu’il
paye à l’étranger.
C’est particulièrement dans les hôpitaux
militaires qu’il faut prendre garde d’aug--
( VIII ) ,
mentor sans nécessité les formules; quil
est infiniment salutaire d’en circonscrire le
nombre, et sur-tout de les simplifier. Que
les polypharmaques se pénètrent bien de
cette vérité , que les formules compliquées
sont les enfans de l’ignorance, qu’on n’ob-
tient de succès en médecine qu’en raison
inverse de la multiplicité des remèdes qu’on
prescrit, que les médicamens les plus effi-
caces ne sont absolument rien sans la me\,
thode de les appliquer , et que le génie ,,
dans beaucoup de circonstances, doit sup-
pléer à tout.
TABLE
DES POIDS ET MESURES,
à l’usage du service de sanie.
(Dans celte table les poids sont en nombres ronds pour éviter
les fractions. )
NOMENCLATURE
NOUVELLE.
POIDS DE MARC.
Kilogramme ......
2 livres poids de marc.
Demi-kilogramme. . . .
î livre.
Gramme
18 grains.
Demi-gramme. ......
y grains.
a Grammes
t grçs
4 Grammes i
i gros.
8 Grammes
2 gros.
32’ Grammes
i once.
Decigramme
2 grains. t
Demi-decigramme. . . .
U
i grain.
i Decigramme et demi. .
5 grains.
5 Decigrammes
(i grains.
ta Decigrammes
24 grains.
Mesures de capacité en nombres ronds.
i Litre
i pinte.
7 Litre
1 chopinc.
Quart de litre
4 setier.
La cuiller à bouche. . .
4 gi os.
La cuiller à cale ....
2 gros.
La goutte .......
1 grain.
I
TABLE
De ce qui est contenu dans ce Formulaire
pharmaceutique.
IRCrLAIRE. . . Page IUl
ÀVANT-PR0P06 \IIi
Taiii.e des poids et mesures à l’usage du service de
saute OL
PREMIÈRE PARTIE.
Médiccnuens pour L’usage interne.
SECTION PREMIÈRE.
X' es esi'£ces • . - . . \ . • t *. • • Page i,:
J^spèces pectorales ibid..
amèvts ibid..
aromatiques .............. ai
émollientes. .....••«••■.•• SV- ibid.
anthelmintiques. ibid.
apéritives . . . • lbid.
sudorifiques ibid. .
astringentes .*•.«■
vulnéraires • •. •••••*> ibid,.
SECTION II.
Boissons ••
Tisttne commune
de racine de patience
ou décoction de graine de lin
sudorifique
ou eau de riz.
ça décoction blapclie . ...... •.
, * . ibid.
. . ibid.
. .
. . ibid.
. . ibid.
. 5.
, . ibid.
( x' )
Tisane antiscorbutique ....
apéritive
fébrifuge ou décoction de quinquina .... ibid.
purgative, dite Royale ''ibid.
Infusion de sassafras ibid.
vulnéraire. . . ^
Oxycrat
Limonade avec l’acide de tartre ibid.
minérale ibid.
Emulsion g
Petit-Lait ibid
Bière sapinelte (j
Eau gommeuse , . ibid.
de tamarins ibid.
fondante purgative IO
de goudron ibid.
martiale ibid.
anti-syphilitique v liqueur Van-Swieten) .... ibid.
SECTION III.
Vins médicinaux
Vin amer ou stomachique
anlhelmintique ou d’absinthe. . .
fébrifuge ou de quinquina. . . . .
antiscorbutique
cordial
de chalibé ou martial . . . ,
sciliitique. ; ........
1 1
ibid.
ibid.
15!
ibib.
ibib.
ibib.
ibid.
SECTION IV.
' * » J» • •
Potions. . , . -
Potion purgative ordinaire
purgative majeure
purgative avec la manne . .
purgative avec la rhubarbe .
'vomitive avcé l’émétique ; .
■ • i3
• • ibid.
- . ibid.
. . ibid.
. ibid.
• ♦ ibid.
tr> cû
( XI1 )
Potion vomitive avec l’ipçcacuauha Page i^i
cordiale. ibidl.
de Rivière ibidl,
avec le quinquina ibid
anti-seplique l55
anti-septique camphrée ibidl
avec le kermès .......... ibidl
pectorale ibidl
anodine . . ibidl
acidulée ibidl
\
diurétique -ifr
SECTION V-
Sucs d’herbes ^ .* , ibidl
La bourrache , la buglosse , la chicorée sauvage, le
pissenlit, la laitue, le treille d’eau, le cresson de
fontaine, l’oseille, le cochiéaria , le becabunga , la
fumelerre , le cerfeuil »... ibid
SECTION TI.
Des poudres ^ .......... .
Poudre de réglisse. .........
cathartique
antlïelmintique .......
tempérante.. ,.••••••
absorbante ni liée
SECTION TU.
/’
Pons. , V • • ». • v
Bol purgatif.
stomachique.
antbelmintique • •
astringent. .
calmant .
de térébenthine . i • « • • • •
«.ijlinioniaj .
. . . . ibia
. . . . ii
. . . ibic. i
, 1 "
. . . . I»
. . . . ibic
. . . -T ibic
. . . . ibic
. . . . 21
. . . . ibic
. . . . ibû
. . . . ibû
. . . . ibiti
, ., . . ibû
( *'» )
SECTION \rIIt.
ïtLri.ES + **.»'• * * * .* **
Pilules scillitiques '. . . » ibia*
savoneùsés «i ... . *»<••••*• •
mercurielles
DEUXIÈME PARTIE.
Médicament pour L’usage externe.
SECTION PREMIÈRE.
-T
Cataplasmes * 22
Cataplasme émollient • ibid.
anodin. . . . . . • , • P ibid.
résolutif. 2j
contre la gangrène ibid.
> suppuratif ibid.
tonique . • * ibid.
Sinapisme * -
'Vésicatoire extemporané ibid.
Usage du thymelæa ou garou en vésicatoire. . . . ibid.
SECTION II.
Gargarismes. • ibib:
Gargarisme adoucissant ibid.
détersif • . . 25
anti vénérien ibid.
astringent ibid.
an ti-sdorh»! tique ibid*
anti septique ibid.
SECTION III.
Collyres . .' 26
Collyre détersif . ibid .
résolutif. .»(.*• < . . » ibid.
( xiv )
SECTION
Lotions et fomentations
Eau anti-psorique . . .
IV.
vége'to-minérale . . .
Vin aromatique . .
Fomentation résolutive .
louique ... . . .
SECTION
Liitimens . .
V.
• • " • ibid.
Liuimeul anodin
ammoniacal
camphré
savonneux
SECTION
VI.
‘
Injection et lavemens ....
Injection émolliente .....
anti-septique. ....
• • •
• • • • • • ibul «
Lavement ordinaire
adoucissant
astringent
laxatif. .......
de tabac
purgatif
Formules de quelques me'dicamcns officinaux internes
et externes , dont la plupart ne sont point décrits
dans le Codex de la ci-devaul Faculté de méde-
cine de Paris , et qui , indépendamment des pres-
criptions magistrales, peuvent, au besoin, être pré-
parées dans les établissemens civils et militaires. . 3r
Acétate de potasse liquide (terre foliée de tartre). . ibid.
de soude liquide ( terre foliée minérale ) . . ibid,
ammoniacal liquide (esprit de mindérérus) . 3a
de plomb liquide ( extrait de Saturne ) . . . ibid.
Acide tartareiçs . 53
t
( xv )
Chrbonale de maguésie ; : . . . Page 5o
Magnésie pure. 4 • *
Eau de chaux ibid.
Éponges préparées . w.- • - _
Sirop d’extrait aqueux d’opium ( diaeode ). . . . • • 07
tartareux * '
sudorifiques ( ou de cuisinier ) ^8
Oximel simple.1'! dtid.
scillitique .... ...
Considérations sur les extraits - • • .ibid.
Extrait de géuicvre 4l
calmant d’opium. .-••*'
de ciguë ibid.
Teintures " 4^
Teinture de gentiane. * • ’bib.
de canelle * 4->
d’absinthe .♦ ibid.
de raifort compose'e. ibid.
.de quinquina iuid,
vulnéraire (eau vulnéraire) . .’ ibid.
alkoolique de cantharides. • . . .. • • • ibid.
anodine de Sydenham ou laudanum liquide. 44
de myrrhe . . «-•-• • • • 4^
Vinaigre scillitique ibid.
Emplâtres . .................... 4 6
Emplâtre simple....' ibid.
mercuriel . . . . . ./. ... . . . . . • ibid.
diachilum ibid.
de ciguë . *;■: 47
de savon ibid.
de savon camphré . ibid.
vésicatoire. . 48
pour les bougies ibid.
agglutinatif 49
Sparadrap. ibid.
Onguens . . t ; 5o
N
( xrt )
Onguent ànti-psoriquc T* ; ibiâ.
Pommade anti-optalmique * 5*
epispastique . . ibid.
Onguent d’Arce'us ..... . ibid.
basiücum . . . .* . . ibid.
de la mère ........ 5s
de styrax. . . t . . ibid.
mercuriel. . . ibid.
Ce'rat. . . . . . . . ,. 55
Récolte des plantes et des cantharides ibid.
Des cantharides . . * .. 67
De leur recolle 58
De leur dessiccation 5g»
De leur conservation. (io
Moyens de maintenir et de rétablir la salubrité de
l’air dans les hôpitaux Gr'
Moyens de propreté . 62
Moyens mécaniques •• • ....... G5
Troisième moyen . 68
Observations sur la conservation des médicamens offi-
cinaux 70
Observations sur la conservation des médicamens ma-
gistraux .................... 70
Observations sur les médicamens externes confiés aux
Elèves en chirurgie ............. 7^.
Tableau général des Médicamens simples et com-
posés , dont l’usage est admis dans les hôpitaux
militaires fixes , temporaires et ambulans .... 7G
Étal des médicamens qui doivent composer une sub-
division de pharmacie à la suite des ambulances ,
pour administrer les premiers secours 89
Modèle de cahier de visite . . 91
Visite des fiévreux ou blessés du premier germinal . ibid.
Explication pour l’intelligence de ce modèle de cahier. 92
Tarif pour l’estimation des médicamens, a dater du
premier Vendémiaire an 14 Q7
Fin de i. a T a r. 1. e...
FORMULAIPvE
PHARMACEUTIQUE
A I,’ U S A G E
des hôpitaux militaires.
PREMIÈRE PARTIE.
Médicamens pour l'usage interne.
. > - '
SECTION PREMIÈRE.
P
Espèces pectorales.
re ne z feuilles sécliées
de capillaire ,
de scolopendre ,
d’hysope ,
fleurs de guimauve ;
de tussilage ,
Incisez , mêlez cl conservez pour l’usage
Espèces amères
Prenez feuilles séchées
de chamædris ,
de fumeterre,
de trefüe d’eau,
de houblon ,
sommités de petite centau-
rée ,
Incisez, mêlez et conservez pour l’usage.
de chaque
parties égales
de chaque
parties égales.
de chaque
parties égalés»
Espèces aromatiques.
Prenez feuilles et fleurs séchées
de sauge, \
de mélisse ,
de thym, ! de chaque
de menthe poivrée, [ Parlies e'galcs‘
de lavande , I
d’hysope , J
Imcisez , mêlez et conservez pour l’usage.
Espèces emolhentes.
Prenez feuilles sechées
de mauve,
de guimauve ,
de bouillon blanc,
Incisez , mêlez et conservez pour l’usage
Espèces anthelmmtiques
Prenez feuilles et fleurs séchées
d’absiutlie ,
de camomille ro
maine.
Incisez , mêlez et conservez pour l’usage
Espèces apériLives.
Prenez racines séchées
d’aclxe , ^
de fenouil , I cjjaqUe
de persil, r parties égales,
de fraisier , I
d’asperge ,
Coupez , mêlez et conservez pour l’usage.
Espèces sudorifiques.
Prenez bois de gayac râpé,
racine de salsepareille I ^ chaque
hachée, j parties égales,
squine coupée par tran-1
ches ,
Mêlez et conservez pour 1 usage.
-1
de chaque
parties égales.
( 5 )
Espèces astringentes.
Prenez racines scellées
de historié, -v
de tormenlillc , i chaflue
écorce de grenade, J parties égales.
Incisez, mêlez et conservez pour l’usage.
Espèces vulnéraires
Prenez feuilles et fleurs séchées
de lierre terrestre ,
de millepertuis ,
d’aigremoine ,
de menthe poivrée,
de romarin,
d’absinthe ,
de sauge ,
Incisez, mêlez et conservez pour l’usage
de chaque
parties égales.
Les plantes aromatiques, amères, anthelmin-.
tiques, vulnéraires, émollientes, sont nombreuses;
ou peut les diviser, les sécher, les réduire eu
poudre, et les conserver en cet état, pour les
employer ensuite sous forme de sachet ou de
cataplasme ; mais à défaut d une espèce , ou
prendra l’autre dans la même classe ; il en est
de même des feuilles et fleurs pectorales, des
racines apéritives et astringentes ; une seule
d’entre elles remplacera toutes les autres.
SECTION IL
« O I S S O N s.
'Tisanne commune.
Prenez orge entière ,
Après l’avoir lavée à l’eau chaude
faites bouillir dans eau commune. . . f
2 kil.mes ( 4 liv. )
3a kü.me» ( 64 lir> )
A 2
K
Ajoutez vers la fin réglisse effilée. ; 1 38 gr.“« ( 4onc.)
Passez à travers un tamis de crin.
Cette tisane , boisson ordinaire des malades ,
peut être remplacée par une décoction légère de
chiendent , ou d’une autre substance végétale .
au gré des médecins. Il leur est cependant re-
commandé de ne prescrire » outre les boissons
convenables que celle qui est indispensable pour
remplir une indication particulière. Aucune ti-
sane ne sera édulcorée : 1 emploi du sucre et du
miel est réservé aux boissons gommeuses , aci-
dulées et aux potions.
Tisane de racine de patience.
Prenez racine de patience sèche . .
Faites bouillir dans eau jusqu’à ré-
duction de
Ajoutez réglisse contusc
128 gr.me,( 4 onc. )
5 kil.™" (>o liv. )
8 gn.me* ( 2 gros. )
Passer
‘ •”uli r .
Tisane ou décoction de graine de lin.
Prenez graine de lin
Faitez bouillir pendant une demi-
heure dans eau
jusqu’k la réduction de
Ajoutez sur la fin réglisse contuse .
Passez.
Tisane sudorifique.
16 gr.rae* ( 4 onc. )
2 litr. ( 2 pintes.)
1 litr. 4 (1 piut. f)
i(j gr.me' ( 7 011c.)
Prenez espèces sudorifiques. . •
Faites bouillir dans eau ... •
jusqu’à réduction de . • • •
Mettez-y infuser ensuite sassafras
PâssM.
... 32 gr.mcs (I once.>
1 kil.œe-ï C3 liv-)
1 kil.me ( 2 liv. )
. . 4 gr."'*" (1 éros-)
- . - ■:!' uiou ^
Tisane ou ' Eau de riz.
Prenez riz Lien lavé 16 gr.mBi ( ~ onc. j.
Faites bouillir dans 'suffisante quantité
. 0 d’eau, (le manière que quand le
grain sera crevé, il reste f . . . i-Jril.™* £ 2 liv. )
Ajoutez vers la fin écorce d’orange
sèche. 4 gr.*.« ,( 1 gros. )
Après un quart-d’heure d’infusioq , passez.
Tisane ou décoction blanche.
Prenez mie de pain. ...... 64 gr.mes (nonc }
Corne de cerf calcinée au blanc et
porphyrisée •. 8 gr.roel ( 2 gros. 1
Faites bouillir dans eau commune. 2 Lil.mes (4 liv. ^
Passez à travers une étamine claire.
Ajoutez à la colalure sirop de gui-
mauve, ja-gr."1*5 f 1 once.)
quelques gouttes de teinture alcoolique de canelle.
Cette boisson doit être administrée trouble ,
afin que le malade puisse , chaque fois , prendre
uue certaine quantité de corne de cerf calcinée,
qui en forme la partie essentielle , et Sans la-
quelle elle ne produit que l’effet alimentaire •
mais on doit prendre garde dans la calcination
des cornes de cerf ou autres os qui peuvent les
remplacer, de la pousser trop loin, dans la
crainte qu’ils ne passent à l’état vitriforme et no
perdent de leurs propriétés ; il est donc néces-
saire qu’ils conservent la friabilité de la craie.
Tisane anti-scorbutique.
Prenez infusion amère. ! kit»* ( 2 liv. )
Teinture alcoolique de raifort. . _ . ^ 52 gr.me» < t ouc.
(6)
Pour diviser en quatre fois , et n’ajouter la
teinture qu’au moment d’administrer îa tisane.
Tisane apéritive.
Prenez espèces ape'ritives 64 gr.mes ( 2 onc. )
Faites bouillir dans une suffisante
quantité' d’eau re’duile par une
ébullition modére'e à 2 litr. (2 pintes.)
Ajoutez à chaque dose la quantité d’acétate
de potasse liquide ( terre foliée de tartre ) ou
d’ammoniaque ( esprit de mindererus ) , qui aura
été prescrite.
Tisane fébrifuge ou décoction de quinquina.
Prenez quinquina concassé. . . . 96 gr.mes (5 onc.)
Faites bouillir dans eau 5 kil.mes ~ [7 liv.)
que vous réduirez à 5 kil.mes ( 6 liv. )
Passer la décoction , à laquelle on
ajoutera les sels prescrits.
La dose sera de 192 gr,uies (6 onc.)
deux à trois fois par jour.
Tisane purgative , dite Royale.
Prenez décoction bouillante de
feuilles de chicorée sauvage. 1 litre ( 1 pinte. )
Laissez infuser pendant la nuit ,
Séné. 24 gr.met (6 gros.)
Tartrite acidulé de potasse
( crème de tartre ) décigr.mes (24 grains.)
Sulfate de soude ( sel de glauber ) 24 gr.n,es ( 6 gros. )
Anis et coriandre, de chaq . . 2 gr.mes (7 gl0Si )
Passez le lendemain matin sans expression ,
pour prendre en quatre fois.
Infusion de sassafras.
Prenez sassafras coupé menu . . • 52 gr.meJ ( 1 once.)
[Versez dessus eau bouillante . ". • • 4 kil.œes (8 lh> )
( 7 )
Faites infuser pendant quatre heurès dans un
rase bien dos.
La dose sera de 196 grammes ( 6 onces ) plu-
sieurs fois dans le jour.
Infusion vulnéraire.
Prenez espèces vulnéraire* 1 8 gr.me5 ( 2 grog.)
Versez dessus eau bouillante. . . . ' 2 kil.mes ( 4 liv. )
Faites infuser pendant une heure dans un
vaisseau clos , et passez la liqueur quand elle
est refroidie.
On préparera de la même manière l’infusion
de fleurs de sureau amère ,
pectorale,
Oxycrat.
Prenez eau commune. 1 kil,me ( 2 liv. )
Oximel simple 64 gr.™6' ( 2 onc. )
Limonade arec l’acide du tartre.
Prenez sirop tartareux 64 gr.mes ( 2 onc.)
Eau commune 1 kil.me ( 2 liv. )
Mêlez.
Limonade minérale.
Prenez eau commune r kil.me( 2 livres.)
Acide sulfurique k 66 degre's ... 2 gr.me '(56 grains)
Sirop simple 64 gr.mes( 2 onces.)
Mêlez pour prendre par verrées.
N. B. Le pharmacien doit surveiller la préparation de
cette boisson ; exiger qu’elle soit tenue dans des vaisseaux
de verre ou de faïence ; et. non de terre vernissée, dont
la couverte a presque toujours pour base un oxide de
plomb très-sol ublc dans tous les acides : il ne doit jamais
permettre non plus qu’elle soit distribuée aux malades,
qu au préaJable il ne l’ait goûtée, afu* d’être assuré que
(8 )
l'acide a été pese" , et que par conséquent il ne s’y tronve
pas en excès. Cette précaution devient sur-tout indispen-
sable lorsque la dose d’acide est prescrite vaguement par
goutte* ou ad gratam aciditatem. La pincée et la poignée
sont sujettes également b. ces inconvéniens. Nous en dirons
autant des mesures de capacité) ce n’est absolument que
par la balance qu’on peut venir à bout de préciser, d’estimer
la quantité des objets qui entrent dans une formule. Il faut
tout peser en pharmacie, ne s’écarter, en aucun cas et sous
quelque prétexte que ce soit , de celte règle de prudence.
Sans le secours de lâ balance, les médicamens les plus
"CGcaces ne seraient que de vrais poisons.
Emulsion.
Prenez, amandes douces pelées . . .
3E;tu
Mettez les amandes douces dans un
mortier de marbre ; pilez en ajou-
tant peu à peu de l’eau; délayez
la pâte formée avec le reste de
ce liquide ; passez h travers une
étamine, et ajoutez sirop de sucre.
Pour prendre en trois parties égales.
Ainsi préparée, l’émulsion se nomme simple.
Elle est nilrée en y mêlant depuis trois déci-
grâmmes jusqu’à un gramme de nitrate de po-
tasse ( nitre ) ( 6 à 18 grains ); elle devient
anodine lorsqu’on remplace Je sirop de sucre par
le sirop diacode à moitié de la dose; purgative
enfin , quand on y délaye de la poudre cathartique.
Petit Lait.
On coagulera le lait avec le vinaigre ou avec
le taririle acidulé de potasse ( crème de tartre ) ,
et ou clarifiera le petit-lait avec le hlanc d’œuf.
8 gr.mes ( a gros. )
- kil.m* ( i liv. )
16 gr.mes ( a onc. )
( 9 )
Celle boisson ne doit être prescrite que dans
les cas absolument nécessaires , et lorsque les
circonstances des ténia et des lieux n’y apporte-
ront pas d’obstacles.
Comme le lait de beurre ne différé du lait
ordinaire qu’en ce qu’il est. parfaitement écrémé ,
toutes les fois qu’on pourra le tirer des crémiè-
res ou des fabriques de beurre , on le prendra
de préférence , parce qu’il coûte moins cher , et
peut plus facilement subir la coagulation. Le
sérum qu’on obtient après la séparation de la
matière caséeuse ou fromage, n’étant absolument
que le petit-lait , doit encore remplacer Je lait
pour la boisson dont il s’agit ; , soit dans l’état où
il se trouve, ou bien après l’avoir clarifié.
Bière sapinellc.
Prenez bourgeons de sapin , el à leur de'faut ,
Feuilles du même arbre 5a gr.U)e’ ( i once.)
Racine de raifort sauvage incisée. . iGgr.mes(‘ once.)
Faites macérer pendant trois jours
dans un vase bien clos, avec
bonne bière 2 til.®« ( 4 livr.)
La dose sera de 4 onces, deux fois par jour.
Eau gommeuse.
• 1
Prenez gomme arabique concassée . 5'.î gr.nies ( 1 once. 1
Sirop de sucre 64 gr.»«» ( 2 onces.)
Dissolvez dans tisane commune. , . 2 lul.ms\ 4 livres.)
Eau de Tamarins.
Prenez tamarins 64 gr.®*-(a onces.)
Délayez dans un vase de faïence ou
détain, en versant dessus peu à
peu eau bouillante,
1 kil.®8 ( a .livres.)
( IO )
Miel blanc 1 /’'• 3a gr.m«s ( i onc«. )
Passez à travers un linge.
Eau fondante purgative.
Prenez sulfate de soude ( sel de
glauber) 32 gr.œeï ( r once.)
Tartrite antimonie' de potasse ( émé-
tique) 3 cent. ( j grain.)
Nitrate de potasse (nitre). . , . 6 décig. (ta gr. )
Faites fondre le tout dans eau. . . i kil.rae (a livr. )
k prendre par verres à distance convenable.
Eau de goudron.
Prenez goudron 16 gr.me,( ~ once. )
Versez dessus eau commune. . . . i kil.me( a livr. )
Agitez souvent pendant trois jours ; passez la
liqueur , et conservez-la pour l’usage.
La dose est de 192 grammes (6 onces ), une
ou deux fois par jour) cette eau peut etre cou-
pé® avec le lait.
Eau martiale.
Prenez boules de mars, environ 6 à ) decigramraes ,
(10 à n grains. )
Triturez l’espace de tems nécessaire
avec eau tiède ^ kil.rae ( 1 livre.)
Filtrez ou laissez reposer, puis décantez.
Cette eau se divisera en trois doses , à pren-
dre de demi-heure en demi-heure.
Eau anti-syphilitique (liqueur Van-Swieten).
Prenez muriate sur-oxigené de mer-
dire (sublimé corrosif) . , . . 4 décig.™ (8 grains.)
Eau distillée. . . — kil.™0 (1 livre. ),
La dissolution se fera toujours dans des vais-
seaux de verre ou de faïcuce , et sera adminis-
1
( 11 )
rée aux malades dans des gobelets de même
ature.
Le véhicule dans lequel celte solution devra
tre administrée , sera d’un demi - kilogramme
une livre ) de décoction légère de racine de
uimauve , ou une dissolution de quatre gram-
aes ( un gros ) de gomme arabique dans un
emi-kilogramme ( une livre d’eau ) , en obser-
ant que le mélange n’ait lieu qu’au moment de
î faire prendre.
Ou doit préférer l’eau gommée au lait et à
ous autres excipiens ; il est reconnu que la
[otnme est de toutes les substances , celle qui
Itère le moins le muriate sur-oxigéné de mer-
aire ( sublimé corrosif ).
- 4 .
SECTION III.
VINS MÉDICINAUX.
Vin amer ou stomachique.
Prenez teinture de gentiane. . . . 24gr.m"(6 gros.)
"Vin rouge ou blanc i til.“® ( a livr. )
Mêlez.
Dose commune 5a gr.mes ( i once. )
Vin anlhelmintique ou d’absinthe.
Prenez vin rouge ou blanc .... i kil.rae ( a livres.)
Teinture d’absinthe, depuis. . . . 24 gr.mes ( 2 gros.)
jusqu’à 48 gr.me* (4 gros.)
Mêlez.
Dos* commune. . . . . .. . 5u gr.®«( r once. )
( *3 )
Vin fébrifuge ou de quinquina.
frênes vin rouge ou blanc .... i kil.mo ( s livr.
Teinture de quinquina depuis . . . 48gr.mes(i onc. f
jusqu’à . 80 gr.mes ( 2 onc. ~
Mciez.
Dose commune 6o gr.mes ( 2 onc..
Vin anti-scorbutique.
t . ; •
Prenez vin rouge ou blanc .... î kil.me ( u livr.
Teinture de raifort, depuis .... 3a gr.®” ( i once.'
jusqu’à. 48 gr.mes ( x onc. -ji
Mêlez.
Dose commune . 32 gr.m*5 ( i once.1.
Vin cordial.
Prenez 'in rouge ou blanc .... i kil.™0 ( 2 livr.
Teinture alcoolique de canelle, depuis 24 gr.meï (G gros.,
jusqu’à 48 gr.me, (1 onc. -j
Mêlez.
Dose commune 32 gr.mes ( 1 once.
Vin de chulibé ou martial.
Prenez teinture de mars tartarise'e . 3û gr.mos ( t once
Tin rouge ou blanc x litre ( 1 pinte.-
Mêlez et filtrez.
Vin scillilique.
Prenez squammes de scille séchées et
coupées mettues 64gr.m,s(3 onc,:.
Mctlez-les dans un matras j versez
dessus vin blanc . . 1 Itil .m® ( 2 livr.
Faites macérer pendant trois à quatre
jours en été , et plus long-lems en
hiver.
Passez à travers un linge.
Ajoutez alcool à 55 degrés, ..V . 64 gr.,B4S ( 2 onc.
( >5 )
Filtrez! la liqueur , et conservez-la pour l’usage
ans de petites bouteilles bien fermées.
On en prescrira la dose.
SECTION IV.
POTIONS.
Potion purgative ordinaire.
Prenez séné 8 gr.™*5 ( a gros. )
Sulfate de soude (sel de glauber) . iugr.me* (3 gros.)
Faites bouillir légèrement dans eau
commune. igagn^*’ (6 otic. )
Ajoutez sirop de nerprun 3a gr.raes ( i onc. )
pour une dose. . .
Potion purgative majeure.
Ajoutez à la potion purgative ,
Poudre cathartique depuis. . ia décigr.mes( 24 grains.)
jusqu’à • . • 18 décigr.me> (3(i grains.)
Potion purgative avec la manne.
Prenez la potion purgative ordinaire, substituez au sirop,
lannc grasse \ . . . 64 gr.raej ( a onc. )
Potion purgative avec la rhuburbe.
Prenez rhubarbe concassée. .... 4 gr.mes ( j gros. )
Faites bouillir légèremeut dans suf-
fisante quantité d’eau réduite à. i28gr.mes(4 onc. )
Dissolvez manne 64 gr.mes ( a onc. )
Potion vomitive avec l’émétique.
Prenez tartrite antimonié de potasse (émétique) .
i5 cent.œeS( 5 grains.)
Dissolvez dans eau de rivière
chauffée *. . . 56o gr.m« (12 onces.)
Divisez en trois parties égales à prendre de
uart-d’heure eu quart-d’heure avec les précaution*
on nues.
Potion vomitive avec l'ipécacuanha.
Prenez ipe’cacuanha en poudre. . . i gr.me(i8 grainti
Délayez dans eau commune. . . . 120 gr.mes( 4 onces.!
Pour une dose.
Lorsqu’on veut eu augmenter l’effet on
ajoute tartrite antimonié de potasse ( émétique ^
depuis 3 centigrammes ( 7 grain ), jusqu’à 1
( 2 grains ).
Potion cordiale.
Prenez vin cordial ........ taogr.mes(4 °nc.
Alcool à la mélisse , une cuiller à
café.
Sirop de sucre * 5 a gr.œes ( 1 once.-,
Mêlez pour une potion à prendre par cuillerée.
Potion de Rivière.
Prenez carbonate de potasse (alkali
végétal) 12 décigr.me* (1 scrup
Mêlez dans eau commune. ... 96 gr.mes ( 5 onc.
Sirop tarlareux 32 gr.mes ( 1 onc;
Ce mélange se fera au chevet du lit du ma.
lade , qui prendra la potion au moment ou 1
gaz acide carbonique se dégage.
L’effervescence est plus tardive avec le siro
tartareux qu’avec le suc de limon ou le viuaigi
blanc; mais l’effet de la potion n en est qu
plus certain.
Potion avec le quinquina.
Prenez vin fébnfuge i28gr.n'"' (4 °uce.
Muriale d’ammoniaque (sel am-
moniac ) 3 décigr.mas ( 6 grains?
Mêlez pour une dose à prendre sur-le-chamf
Cette potion peut être réitérée deux à trois fo
par jour.
( >5)
Polîon anti- septique.
Prenez décoction de quinquina. . . i28gr.Wes(4 onc. )
Teinture alcoolique de canelle. . . ’ 8 gr.mes ( a gros. )
Acétate d’ammoniaque ( esprit de min-
dérerus 8 gr.Mes ( a gros. )
Sirop de sucre. . . 5a gr.mes ( i once.)
Mêlez.
Potion antiseptique camphrée.
À la potion précédente , ajoutez camphre divisé dans un
peu de jaune d’œuf de 5 k 7 décigr.raes (6 à 1 4 grains.)
Potion avec le kermès.
Prenez gomme adragant. . . 5 de'cigr.met (io grains.)
Kermès minéral 1 décigr.mes f ( 5 grains.)
Triturez le mélange, et ajou-
tez-y peu à peu sirop de
guimauve 5a gr.m,iS ( 1 once. )
Tisane ordinaire 128 gr.mos ( 4 oaces. )
Pour une potion à prendre par cuillerée.
Potion pectorale.
Prenez infusion pectorale . .128 gr.,n®, ( 4 onces. )
Gomme arabique en poudre. 12 décigr.mes ( 24 grains.)
Sirop de guimauve. . . • . 52 gr.me* ( i once. )
Mêlez : à prendre par cuillerée.
Potion anodine.
Prenez tisane commune i28gr.mes(4 onces.)
Sirop diacode de 16 à 52 gr.mes . (de fonce à 1 once.)
Mêlez : pour deux doses , qu’on administre à
une heure d'intervalle.
Potion acidulée.
Prenez tisane commune . . . i28gr.œel
Sirop tartareiu . . . . . * • 16 gr.®®*
( 4 onces. )
( i once. )
( >G )
Alcool nitrique ( esprit de nitre
dulcifie) ’ 7 décigr.®85 ( i5 goût. )
Mêlez : pour trois doses à prendre à une heure
d’intervalle.
Potion diurétique.
Prenez ace'late d’ammouiaque liquide ( esprit de min-'
de're'rus ) 64 gr.mes ( 2 onc. )
Teinture alcoolique de raifort ... 5 2 gr.œes ( 1 onc. )
Tisane ape'rilive. 64gr.mes(a onc.)
Mêlez : pour prendre par cuillerée en vingt-
quatre heures, dans un liquide approprié.
SECTION Y.
SUCS n’ HERBES.
Les plantes qu’on est dans l’usage de pres-
crire, sous la forme de sucs exprimés, dans la
saison oh il est possible de les avoir facilement,,
et pourvues de toute leur vigueur, sont :
La bourrache ,
La buglossc ,
La chicorée sauvage ,
Le pissenlit ,
La laitue ,
Le treille d’eau ,
Le cresson de fontaine,
* ■ 1 ) •
L’oseille ,
Le cochléaria ,
Le becabunga ,
La fumeterre ,
Le cerfeuil.
f La dépuration de leurs sucs
doit toujours s’opérer k la chaleur
I du bain-marie, température que:
I ces plantes peuvent soutenir sans
courir les risques de perdre de
leur vertu.
r La dépuration de ces plantes 1
I se fait toujours k froid, au moyent
1 du filtre de papier. La plus légère
J chaleur dissiperait une paitie de
\ l’odeur nécessaire pour l’effet ,
I coagulerait l’albumine qu’elles
I contiennent , et troublerait leur
v transparence.
La
C *7 )
La dose de ces sucs sera depuis 64 gramme»
( 2 onces ) , jusqu a 192 grammes ( 6 onces ) ,
une ou deux fois par jour. Comme médicament
magistral, ils doivent être préparés tous les jours.
Ces plantes ne jouissent plus en automne de
leurs propriétés spécifiques ; à cette époque ,
d’ailleurs , on ne peut se les procurer fraîches ,
qu’avec beaucoup de peines et de dépenses j on
remplacera les sucs qu ou en exprime par leur
extrait délayé dans un véhicule approprié, à la
dose d’un demi-gros par once de suc.
A 1 égard des piaules dites ami-scorbutiques,
comme elles contiennent un principe volatil, on
substituera à leurs sucs l’infusion amère , à la-
quelle on ajoutera une ou deux cuillerées à café
de teinture alcoolique de raifort ; ainsi , depuis
vendémiaire jusqu’au mois de germinal, la pré-
paration des sucs d'herbes devra être interdite
dans les pharmacies militaires.
SECTION yi.
ues poudres.
Poudre de réglisse.
Prenez réglisse mondée et ratissée , coupez-Ja
par tranches extrêmement minces, et faites -la
sécher , en prenant la précaution de la remuer
souvent : peu de tems après l’avoir retirée de
l etuve pdez-la dans uu mortier de fer , et pas-
sez la poudre à travers un tamis de soie très-
Lo,’S(lue le résidu ne présentera plus quô
B
( ,S )
(ïes débris fibreux, cessez la pulvérisation , et
renfermez la poudre obtenue dans un vaisseau
bien bouche.
Ce mode est applicable à toutes les racines ,
liges et feuilles dont le tissu est fibreux , tandis
que pour les racines et les écorces résineuses ,
telles que le quinquina et le jalap , il faut pousser
jusqu’à la fin la pulvérisation et éviter de laisser
un résidu. Mais, comme les propriétés de l’ipé-
cacuanha résident entièrement à l’extérieur de
ces racines , il faut séparer l’écorce du cœur li-
gneux qu’elle enveloppe, pour ne broyer ou
pulvériser qu’elle. . ..
A 1 egard de la scille , on parvient a depoml-
Jer cette bulbe de toute son humidité surabon-
dante , en divisant les squammes par lamc.es
avant de la mettre en poudre.
Poudre cathartique.
, , • i ofio gr.meS ( 5 onc. )
Prenez poudre de jalap. • • • • ’ ®
De tartrite acidulé de potasse ( creme
^ .... 64 cr.mesC-2 onc.)
de laitre,, • • 32 cr.roes(I once.)
De scammoncc 8
Triturez pendant quelques minutes les trois
sul, stances , pour en former un mélangé exaett
e,L°7otlera d'un gramme ( .8 grains ) ü 5
( V crains ) , sous forme de bol ou.
grammes ( Oq grains> J'
dans un liquide approprié.
Poudre anthclmînlique.
Prenez coraline de Corse mondée 1 de cl.aqu e
1 re . v J parties égalés.
Semen contra
( ’9 )
Avant de confier ces deux substances au mor-
tier, on les portera à l'étuve j et après leur des-
siccation , on les mêlera et on les réduira en
poudre.
La dose sera de deux grammes ( demi-gros )
à 4 grammes (t gros), sous forme de bol ou
dans un véhicule approprié.
Poudre tempérante .
Prenez nitrate de potasse en poudre
(nitre,'. - . . 5a gr.,ne* ( i once.)
Camphre divisé par l’alcool .... 8 gr.racs ( a gros. )
Triturez cl mêlez.
La dose est de 5 décigrammes ( 6 grains ) ,
plusieurs fois dans le jour , sous forme de bol
ou dans un véhicule approprié.
Poudre absorbante mirée.
Prenez magnésie calcinée ou pure. 02 gr.“es ( i onc. )
"Nitrate de potasse purifiée ( nitre ) . 8gr.™s(2 gros.)
Sucre en poudre fine 16 gr.“« ( 4 gros. )
Triturez et mêlez. La dose est de 3 grammes
(un demi-gros), plusieurs fois dans le jour.
SECTION YII.
bols.
Bol purgatif.
Prenez jalap en poudre .... a/t déc.»** grains/}
Creme de tartre . 6 déc.™( i* grain..>
Mclez avec suffisante quantité de miel pour
prendre sous forme de bol.
B 3
( 20 )
Bol stomachique
Prenez safran en poudre 3 de’c.“« (6 grains;)
Canelle en poudre I déc.™asj(3 grains.)
Magnésie pure 4 déc.mes 8 grains.)
Sirop de sucre * quantité' suffisante.
Mêlez et faites un bol on un électuaire , qui
peut suppléer avec avantage la confection d’hya-
cinthe.
Bol anthelmintique.
Prenez poudre anthelmintique . 24 dJc.raas ( 48 grains. )
Muriate de mercure doux por-
phyrisé 2 de'c-raes ( 4 g'«-;ns- )
ISPiel . . » quantité’ suffisante.
Divisez en bols pour une seule dose.
Bol astringent.
Prenez cachou en poudre . .• • 6 dec.™5 1 12 grains. )
Conserve de roses quantité suffisante
pour former un bol.
Bol calmant.
Prenez extrait aqueux d’opium . 7 déc.™ ( 1 grain. )
Poudre de réglisse 5 déc.™' ( 10 grains.)
Conserve de roses. ...... quantité suffisante.
Faites un bol, qu’on répétera trois ou quatre
fois pàr jour.
Bol de térébenthine.
Prenez térébenthine de Venise . 6 déc.™' (12 grains.)
Poudre de réglisse quantité suffisante.
Faites un bol , qu’on répétera deux ou trois
fois le jour.
Bol antimonial.
Frcnez antimoine porphvrisé .... 4 gr.raes ( 1 g1'0^ )
Canélle en poudre . * 1 S1*"'6 (‘8 grains.)
( 21 )
Après avoir mêlé l’un et l’autre , ajoutez au
mélange une suffisante quantité de conserve do
roses , pour former dix-huit bols. On en don-
nera un , deux , trois ou quatre par jour.
SECTION y 1 1 1.
PILULES,
Pilultis sclllùlques.
Prenez savon officinal i6gr.mes(^ onc.)
Gomme ammoniaque ...
Nitrate de potasse nitre . de chaque 8 gr.mes ( 2 groj. )
Sci lie en poudre
Faites avec le sirop de miel, des pilules de
i décigramme à 2 (3 à grains)
Pilules savoueuscs.
Prenez savon officinal ï28gr.mes(4 onc. )
Poudre de guimauve ou de reglisse iogr.mes(2 gros..)
Mêlez et pilez dans un mortier de marbre ,
avec suffisante quantité d’huile d’olive , pour en
former des pilules de 2 décigram. ( 5 grains ) ,
dont la dose sera depuis une jusqu’à quatre par
jour.
Pilules mercurielles.
Prenez mercure crud
Poudre de jalap. . .
De scammonée . , .
De tartrile acidulé de potasse ( crème
de tailie )•••*..*..„ 64 gr.mes(2 onces. )
Sirop de nerprun 1 28 gr.“«(4 onces. )
Il faut éteindre le mercure avec le tartrite
aeiuulé de potasse ex un peu de sirops ajouter
’ de chaque 1 28 gr.raes ( 4 onces. )
( « )
ensuite les poudres, et former du tout une masse
pihilaire , qui doit être battue long-tems.
Dose depuis 12 décigratnmes ( 24 grains )
jusqu’à 48 dccigramrnes (96 grains).
Divisez la masse en pilules de 0 décigram-
tucs ( G grains ).
DEUXIEME PARTIE.
Medicamens pour l'usage externe.
SECTION PREMIERE.
CATAPLASMES.
Cataplasme é mollwnt.
I
Ir n en ei farine de lin . . 1 , , _
J- de chaque parties égalés.
dorge . . J
Délayez le mélange dans quantité suffisante
d’eau, et faites cuire jusqu’à consistance requise.
Ce cataplasme peut être remplacé par des
fouilles de mauve récente, qu’on fait cuire dans
l’eau, et auxquelles on ajoute un peu de farine,
peut donner de la consistance: lorsque la saison
ne permet plus d’avoir de la mauve fraîche , ou
y substituera la poudre des espèces émollientes.
Cataplasme anodin.
Au lieu de se servir d'eau pour 1 excipient du
cataplasme émollient, ou prendra une forte
( 25 ) .
coclion de feuilles de pavot noir et de jusquiame»
dans laquelle on fera cuire les farines.
Cataplasme résolutif.
Au cataplasme precedent, ajoutez par kil.me( a livres» \
Acetate de plomb liquide ( extrait
de salurne ) 8 gr.™1 ( 2 gros. )
Cataplasme contre la grangrene.
Prenez farine d’orge 256 gr-tne:’ ( 8 onc. )
Faites cuire dans suffisante quantité
d’eau.
Ajoutez au cataplasme ,
Tan ou e'corce de chêne en poudre 64 gr.mes (2 onces.)
Camphre réduit en poudre .... 4 gr.,neï ( 1 gros. )
Lorsqu’on n’a point ces ingrédiens sous la
main , on peut en un moment obtenir un cata-
plasme anti-septique» en employant tout simple-
ment du levain un peu avancé de froment , ou
de seigle, ou d’orge, suivant les ressources lo-
cales.
\ ,
Cataplasme suppuratif.
Ajoutez à un kilogramme ( 2. livres) de cata-
plasme émollient, pulpe d’oignon et onguent
basilicum , de chaque 3a grammes ( 1 once).
Cataplasme tonique.
Prenez farine d’orge 4 kil.me ( 1 liv. )
Espèce aromatique en poudre ... 64 gr.,ues ( a onc. )
Muriate d’ammoniaque ( sel ammo-
niac ) / 8 gr.mes (2 gros.)
Faites cuire jusqu’à consistance requise avec
suffisante quantité d’eau»
(*4 )
Sinapisme.
Prenez grain de moutarde en poudre 3?. gr.",es ( i once. >
^jevain 64 gr.mes ( 2 onces.)
Fort vinaigre quantité suffisante.
Mclez en agitant.
Vésicatoire extemporané.
f renez levain ramolli avec un peu de vinaigre ,
quantité suffisante.
Etendez sur un linge et saupoudrez - en la sur-
face avec des cantharides pulvérisées.
Usage du thyrnelasa ou garou en vésicatoire.
( )n choisit des tiges de la grosseur d’une plu-
me à écrire et qui ont l’écorce bien lisse; on en
coupe un morceau denvirou six lignes de long;
on le fait tremper dans^ l’eau tiède ou dans du
vinaigre pendant une demi -heure, afin de ra-
mollir l’écorce , on la fend avec un canif, on
sépare le bois qu’elle recouvre, il est jeté com-
me inutile ; on applique la surface interne de
l’écorce ainsi séparée, sur la partie où l’on veut
produire un vésicatoire, après l’avoir frottée avec
un peu de viuaigre , au bout de vingt- quatre
heures elle a fait son effet.
/
SECTION II.
GARGARISMES,
Gargarisme adoucissant.
Prenez décoction de racine de gui-
mauve " . 256 gr.1116* ( 8 onc. )
Miel despumé. . . . 3a gr.mes ( J onc.)
Mêlez.
( ^ )
Gargarisme détersif.
Prenez feuilles d’aigre-
moine
t)e ronce
> de chaque .
8 gr.mes ( 2 gros. )
Faites bouillir légèrement dans eau
commune. 256 gr.n",s ( 8 onc. )
Passez et ajoutez à la colature, miel
l’osai 48 gr.mes ( i onc. -i)
Acide sulfurjque i gr.rae (i8graius.)
Gargarisme anti-vénérien.
Au gargarisme adoucissant, ajoutez liqueur de Van-
Swieten 8 à 1 6 gr.mes ( 2 2* 4 gros. )
On aura grand soin de prévenir le malade de
ne pas avaler ce gargarisme.
Gargarisme astringent.
Prenez écorce de cliène 52 gr.mes ( i once.)
Enu de ri\ ière; i kil.“« ( ï livre.)
Sulfate acide d’alumine (alun). . . 4 gr.“es( i gros.)
Faites bouillir pendant quelques mi-
nutes , et ajonlez,
• * * 52 gr.“es ( I once.)
Gargarisme anti-scorbutique.
Prenez infusion amère
Teinture alcoolique de raifort . .
Miel rosat
256 gr.mes ( 3 onc> J
l6 gr.mes (i 0UC. )
52 gl'.mes (j 0QC. )
Gargarisme anti- septique.
Prenez écorce de chêne. . .
h ailes bouillir dans suffisante
tilc d eau } jusqu’à réduction
Ajoutez oxymel simple v „
• • 32 gr.mes (j onCv)
quan-
de . 256 gr.mes ( g onc> j
- * - ' 32 gr.mes ( , oace, y
( ^ )
Mêlez. Ajoutez , selon les circons-
tances et les prescriptions , alcool
au camphre.
Muriate d’ammoniaque ( sel ammo-
niac) J 6 déc.rae\i2 grains.>
SECTION III.
COLLYRES.
Collyre détersif.
Prenez sulfate de zinc ( vitriol
blanc) • ladec.»” ( *4 grains.)
Faites dissoudre dans infusion
de Heurs de sureau 192 gr.mes ( 6 onces.)
En ajoutant à ce collyre , teinture de myrrhe
et d aloës six gouttes, teinture alcoolique vulné-
raire une cuiller à café , ce sera le collyre dé-
tersif composé.
Collyre résolutif.
Prenez infusion de fleurs de su-
reau i28gr.™« ( 4 onces. )
Acétate de plomb cristallise' ( sel
de saturne) • 5 déc."- (6 grains.)
Teinture alcoolique vulnéraire
(eau vulnéraire) « 6*-me5 Sros'>
On s’abstient d’ajouter ici un plus grand
nombre de collyres 5 le besoin et les circons-
tances détermineront mieux ia ptesciiption es
-autres.
( 27 )
SECTION IV.
LOTIONS ET FOMENTATIONS.
Eau anti-psorîque.
Prônez feuilles de tabac séchées . . i kil.œe ( a liv. )
Faites bouillir légèrement dans eau
commune -j kil.me ’ ( 1 5 liv.)
Ajoutez à la fin, carbonate de soude
( alkali minéral) 1 28 gr.mes ( 4 onc. )
Passez et conservez pour l’usage.
La cl ose est de i?8 grammes (4 onces) pour
chaque friction, qui peut cire réitérée deux fois
par jour.
Ou pourrait substituer avantageusement à cette
eau la première lessive des salpêtriers , la solu-
tion daus l’eau de quelques matières saliues ,
comme le sel ammouiac , le sel de cuisine ; i!
serait même utile de préférer ces lotions à l’on-
guent de soufre, parce qu’il gâte beaucoup de
linge, donne aux fouroilures un aspect bideux,
et entretient dans les salles ou on trait, e les ga-
leux , une odeur détestable; mais il faut s’abs-
tenir dans l’usage des lotions de ce genre , d’eu
faire 1 application sur toute la région abdomiuale.
Eau végélo-minérale.
Prenez eau de rivière. .
Acétate de plomb liquide
saturne ) depuis < . .
jusqu’à ......
Mêlez en agitant.
.... 1 kil.,DP( ‘à Hyr. )
extrait de
• • • . 8gr.nie5(2 gros.)
■ • • . .16 gr.mes (4 gros.)
yin aromatique.
Prenez espèces aromatiques .... 64 gr.“«s (2 onc.))
Vin rouge haut en couleur .... 1 kil.me ( 2 livr. j
Mettez en digestion pendant douze heures
passez avec expression et préparez ce vin à me-
sure du besoin , autrement il tournerait promp-
tement à l’acide , et ne remplirait pas l’indica-
tion.
Fomentation résolutive.
Prenez infusion aromatique . , . - 1 kil.mo ( 2 livr. ]
Miel rosat. ........... 64 gr.“es ( a onc. ;;
On peut ajouter, au besoin ,
Alcool au camphre , depuis .... 8 gr.me* ( 2 gros,
jusqu’à. * , . . 52 gr.ra*s( 1 once.
Fomentation tonique.
Prenez c'corce de chêne gr.™*s (1 onc.
Eau de rivière 1 kil.me( 2 livr.
Faites bouillir jusqu’à la re'duction de 4 kilogramme
( 1 livre 1 j ajoutez à la cojature ,
Sulfate d’alumine ( alun) 12 gr.,nes(5 gros..
SECTION Y.
LINIMENS.
Li niaient anodin.
Prenez huile d’olive .......
"Vin d’opium compose' depuis. . . .
jusqu’à
Mêlez en agitant.
52gr.n,es( r onc.
9 gr.raes ( 7 gros.
4 gr.mes ( 1 gros.
Liniment ammoniacal.
Prenez huile d’olive. ....... 52 gr.Œes ( 1 çnc.
Ammoniaque 6 gr.mes (1 gros.7
( 29 )
Agitez dans une bouteille fermée, jusqu’à ce
que ces subsiances soient bien mêlées.
Linimenl camphré.
Prenez camphre . 8gr.roe3(2 gros.)
Huile d’olive 04 gr.Œes ( 2 onc. )
Triturez et mêlez.
Liniment savonneux.
Prenez huile d’olive. . . . 2 gr.»« ( j gros. )
Teinture alcoolique vulnéraire ( eau
vulnéraire ) 52 gr.me* ( i once.)
Savon officinal 8 gr.mes ( 2 gros.)
Faites dissoudre le savon dans la teinture vul-
néraire, et mêlez le tout eu triturant.
SECTION VI.
INJECTION ET l.AVEMENS.
Injection émolliente.
Prenez espèces e'mollienlcs. .... 32gr.mes(i onc.)
Faites bouillir dans eau commune . i28gr.mes(4 onc.)
Passez.
Injection anti-septique.
Infusion amère ... V
Décoction d’écorce de J- de chaque. j kil.raa ( i livre. )
chêne J
Animez, suivant l’indication, avec
alcool camphré Ô2 à 64 gr.mes( i à 2 onc.)
Lavement ordinaire.
Prenez espèces émollientes , iG grammes ( demi-
once ) , faites bouillir dans suffisante quantité
d’eau.
Passez.
(3o)
Lavement adoucissant.
Prenez dccocliou de graine de lin, quantité*
■suffisante , ajoutez à la colature huile d’olive ,
iG grammes ( demi-once ).
Lavement astringent.
Prenez espèce astringente 32 gr.mes ( i once.)
Tète de pavots, i i2gr.més(5 gros.))
Faites une forte décoction avec i kilogramme-
( 2 livics ) d’eau réduite au demi-kilogramme
( i livre ).
Lavement laxatif.
Prenez infusion de graine de lin quantité suffisante.
Séné 16 gr.mes (7 once. )
Sulfate de soude ( sel de glauber ) . 8 gr.mes ( 2 gros. )
Faites bouillir légèrement , et passez avec
expression , pour un lavement.
Lavement de tabac.
Prenez feuilles de tabac séchées . . 32 gr.mes ( 1 once.)|
Faites bouillir légèrement dans eau
commune î kîUn,° ( 1 livre.),
Ajoutez à la colature ,
Tarlrite anlimonié de potasse
( émétique ) , depuis 5 décig.mes ( 6 grains. )
jusqu’il 6 décig.“,es( 12 grains. )
Lavement purgatif.
Prenez séné iG gr.™s ( | once. )
Sulfate de magnésie ( sel d’epsom ) i6gr.mes( - once. )
Faites bouillir un moment eau. . r kil.',IL' ( 1 livre.)
Ajoutez tarlrite anlimonié de po-
tasse ( émétique ). . 2 déc.™ (4 grains.)
' \
( 5. )
FORMULES
Ve quelques mèdicamens officinaux internes et
externes , dont la plupart ne sont point décrits
dans le Codex de la ci-devant Faculté de
médecine de Paris, et qui, indépendamment
des préscriptions magistrales , peuvent, au be-
soin , être préparées dans les établissemeiis
civils et militaires.
Acétate de potasse liquide ( terre foliée de tartre 1.
Prenez carbonate de potasse purifiée , la quan-
tité que vous voudrez; versez par- dessus peu a
peu du fort vinaigre blanc jusqu’au point de
saturation. Filtrez et conservez pour l’usage.
La liqueur résultant de ce mélange contient
par 52 grammes (i ouce ) environ t5 déeigram.
( 3o grains ) de terre foliée de tartre sèche. Le
mode indiqué ici appartient à Boërhaave ; il est
prompt , commode , économique , et donne uu
médicament très- efficace.
Acétate de soude liquide (terre foliée minérale).
Si au lieu de carbonate de potasse ( alkaîi
végétal ) c’est celui de soude ( alkab minéral )
qu’on emploie, on obtiendra l’acétate de soude
liquide : évaporé jusqu’à consistance de sirop
épais, et mis dans un endroit tempéré, cet acé-
tate formera des cristaux en prismes aiguillés ,
qui pourraient entrer ensuite dans des ornâtes
( 52 )
ou des pilules ; 3a grammes ( i once ) d’acétate
de soude liquide, égalent 8 grammes (2 gros)
d’acétate de soude solide.
Acétulo ammoniacal liquide (esprit de mindérérus
Versez sur le carbonate d’ammoniaque con-
cret ( albali volatil) du vinaigre blanc, jusqu’à
ce qu’il n’y ait plus d’effervescence -, filtrez la
liqueur, conservez pour l’usage.
Les acétates dont il s’agit ont été employés
pendant la dernière guerre dans les hôpitaux
militaires avec le plus grand succès. Gardés
dans l’état liquide , ils n’ont aucun des incon-
véniens des acétates desséchés -, ceux-ci , pour
prendre cette forme, sont pendant leur évapora-
tion trop loug-tems en contact avec l’air et
la lumière pour ne pas éprouver dans leur com-
binaison des changemens notables. Tous doivent
donc mériter la préférence, à raison de la facile
décomposition qu’ils subissent à l'évaporation la
plue ménagée, des soins, des embarras et des
frais qu’ils exigent pour les obtenir concrets ;
mais il faut avoir l’attention de 11’cn préparer
qu’à mesure du besoin, parce qu’ils pourraient,
à la longue , se détériorer.
Acélate de plomb liquide (extrait de saturne).
Prenez oxide de plomb demi-vitreux
en poudre h k *fraB (t livre.)
Vinaigre blanc. . kil ( 4 livres. )
Faites bouillir légèrement dans uu vase de
terre vernissée, eu agitant continuellement avec
une
( 53 )
une spatule de bois jusqu’à réduction de moitié ;
filtrez ensuite la liqueur quand elle est refroi-
die,* conservez-la dans un vaisseau bien bouché.
Le résidu qui demeure au fond est l’oxide de
plomb non épuise , dont on peut encore tirer
parti en le faisant servir avec de nouveau vinai-
gre , pour en former un nouvel extrait de Sa-
turne , ainsi que cela se pratique dans quelques
hôpitaux militaires.
Si au lieu de vinaigre ordinaire on emploie
celui qui a ele distille , et qu’on fasse évaporer
la liqueur, on obtient, par le refroidissement
paisible, des cristaux en prismes alongés ou en
aiguilles informes, c’est l'acétate de plomb cris-
tallisé (sucre ou sel de saturne), qui se prépare
en grand aujourd’hui dans plusieurs de nos dé-
partemens , par un procédé beaucoup plus éco-
nomique que celui dont se servaient les 13a-
taves.
Acide tari areux.
On le préparé de la manière suivante :
Prenez tarlrite acidulé de potasse
( crème de tartre ; 5 kil.me, ( Q Iiy
Carbonate calcaire pulvérisé (chaux) quantité suffisante
Eau de rivière ki].««*(a4 livr‘j
haites bouillir daus une marmite de terre ,
l’eau avec le tartrite acidulé.
Projetez-y peu à peu le carbonate calcaire,
en agitant avec une spatule de bois, et jusqu’à
ce que la cessation de l’effervescence indique
labsorption totale de l’acide;
C
( 54 )
Le tartrite de chaux résultant de cette com-
binaison , est insoluble ; il se précipite : on
le sépare par décantation; on le lave à 1 eau
froide ; on le mêle par portion avec de 1 acide
sulfurique préparé dans les proportions de G
kilogrammes ( .2 liv. ) d’eau, sur G4o grammes
( rj onces ) d’acide conceniic.
Le tartriie de chaux se décompose; il se for-
me du sulfate de chaux ( sélénite ) qui est iu-
Soluble.
L’acide tartareux resté dans la liqueur surna-
geante s’y cristallise après une évaporation , pen-
dant laquelle il se précipite encore du sulfate
de chaux qu’on a soin d’en séparer.
On le purifie en dissolvant les cristaux à froid
dans l'eau, et en procédant a une nouvelle cris-
En prenant la liqueur qui contient 1 acide
tartareux , après qu’elle est débarrassée du su -
fa te de chaux, et avant qu’elle put donner dca
cristaux, on aurait un acide tartareux fl.nde
dont l’emploi pourrait être fadement determme.
Carbonate de magnésie.
Faites dissoudre dans une grande quantité
d’eau du sulfate de magnésie (sel de sedluz,
i i’ d’ Angleterre ). Filtrez la dissolution,
sel d epsom dAngictericj
versez du carbonate de potasse hqu.de et q u
lie soit pas saturé , jusqu’à ce que la decon p -
"don du sulfate soit complète ; ce dont ,1 a
facile de s’assurer , lorsqu’il ne se preo.p.tera
I
I
( 35 )
plus de flocons blancs, par* l'affusion de la po-
tasse. Filtrez ensuite , et vous obtiendrez sur le
filtre du carbonate de magnésie , qu’il faudra
laver à plusieurs eaux chaudes pour enlever le
sulfate de potasse ( tartre vitriolé ) et séchez
avec soin.
Magnésie pure.
. t
Prenez carbonate de magnésie , calcinez-le
dans un creuset que vous entretiendrez rouge
pendant deux heures ; l’acide carbonique se dé-
gagera de la magnésie -, elle sera alors pure, non
effervescente , très-blanche , très- légère : mais il
faut avoir l’attention de la leuir dans un flacon
bien bouché , sans quoi elle ne larderait point
à reprendre l’acide carbonique dont elle avait
été privée par la calcination.
Eau de chaux.
Prqnci chaux récente. ' i. kil.n'<> ( i livre.)
Meltez-la dans une terrine et arro-
sez-la avec une petite quantité'
d’eau , afin de la faire fuser.
Lorsque la chaux sera éteinte et
réduite en poudre, ajoutez-y eau
commune. . . . 4 kil.®« (8 livres. )
Agitez le tout avec une spatule de bois , et
introduisez la liqueur trouble dans une bouteille
de verre ou de grès , que l’on bouchera avec
soin. La chaux gagnera bientôt le fond du vase,
et la liqudur ne tardera pas à s’éclaircir.
Toutes les fois que l’on aura besoin d’eau de
chaux , on en décantera la quantité prescrite ,
C 2
( 56 )
et l’on ajoutera à l'instant la même quantité
d’eau commune ; on agitera de nouveau , et ou
laissera déposer , comme il est dit ci-dessus.
C’est le moyen d’avoir toujours sous la main de
bonne eau de chaux.
Éponges préparées.
Choisissez des éponges fines : lavez-les assez
exactement pour qu’il n’y existe plus de corps
étrangers, tandis qu’elles sont mouillées, entou-
rez-les de ficelle eu les serrant fortement -, faites
en sorte que les tours de la ficelle se touchent
d’une manière si exacte , que toute l’éponge se
trouve recouverte (à peu près comme les car-
roltes de tabac): ayez soin sur-tout, que la
ficelle soit arrêtée à chaque bout de l'éponge
par un nœud qu’on puisse défaire à volonté.
La partie de l’éponge découverte , peut être
ensuite divisée à l’aide d'un instrument tran-
chant, et recevoir toutes les formes qu’on veut
lui donner.
Les éponges préparées suivant ce procédé ,
. doivent toujours être conservées dans des en-
droits à l’abri de l’humidité ; leur usage est in-
comparablement supérieur à celui des éponges
cirées. Lorsqu’on veut se servir de cette éponge,
ou défait le nœud qui est à l’un des bouts de la
ficelle, et on la déroule jusqu’à ce qu’on ait mis
à découvert la quantité d’éponge dont on a be-
soin: on arrête ensuite la ficelle par un autre
nœud , afin que l’éponge , qui ne doit pas ser-
( 3? )
vir pour le moment , puisse toujours être com-
primée.
Sirop d’extrait aqueux d’opium ( diacode ).
Prenez extrait d’opium aqueux. . . 64 gr.mes ( 2 onc.)
Sirop de sucre i5 ki].mes (5o liv. )
Faites chauffer le sirop j lorsqu’il est bouillant,
ajoutez l’extrait d’opium , délayé préalablement
dans une très-petite quantité d’eau , passez en-
suite le sirop à l’étamine.
Le sirop diacode , préparé avec les têtes de
pavots, fermente et moisit facilement: d’ailleurs,
il est susceptible de varier dans ses effets , à
cause de l’impossibilité d’avoir constamment ces
capsules au même point de maturité. Celui pré-
paré avec l’opium du commerce , est également
défectueux.
Ce sirop contient par 52 grammes ( i once)
un décigramme environ ( 2 grains ) d’extrait
d’opium aqueux.
Sirop lartarsux.
Prenez sirop de sucre ou sirop simple ï fil.™6 (a livres.)
Acide tartareux, concret . ..... 2ogr.rat's(5 gros.)
Pau distillée d’e'corce de citron . . 64 gr.mes ( 2 onc.)
Mêlez la solution de l’acide dans l’eau de ci-
tron , avec le sirop simple bieu cuit.
Ce sirop contient environ 6 décigrammes
(12 grains ) d acide tartareux par 32 grammes
( 1 once ) j il donne , mele avec douze fois son
poids deau , une limonade très-agréable., qui
( 5» )
remplace avantageusement dans les pays du Nord,
celle faite avec le suc de citron.
Sirop sudorifique (ou de cuisinier).
Prenez salsepareille 2 kil.mes (4 livres.)
Séné mondé. 8gr.œes(2 gros.)
Anis 8gr.mes(2 gros.)
Miel blanc .... 1 . , „ .
„ } de chaque. . o.'i gr.mes (6 livres.)
Sucre J
On coupe la salsepareille longitudinalement
et transversalement, on la fait macérer, puis
infuser douze heures dans eau, 4 kil. (8 livres);
avec Je produit de cette macération et infusion ,
on fait un sirop avec le sucre, que l’on clarifie
et que l’on verse bouillant sur le séné et l’anis ;
après douze heures d’infusion , on passe ce sirop.
D’autre part on fait plusieurs décoctions de
salsepareille restante , on verse ces décoctions
sur le marc des feuilles et semences, afin d en
extraite îâ totalité des principes solubles qu’elles
auraient pu retenir; on pusse et on fait un si-
rop avec le miel , que l’on ajoute au premier ;
c’est par ce procédé que 1 on peut obtenir toutes
les parties extractives et aromatiques des substan-
ces qui entrent dans ce médicament.
Oxirnel simple.
Prenez miel blanc 6 kiî.rats (laliv. k
Vinaigie blanc 1 kil.mc — ( 5 liv.)
Faites liquéfier Je nue! à une douce chaleur
avec le vinaigre, dans un vase de faïence: ame-
jiez-le insensiblement à la consistance de sirop;
( 39 )
écufnez , passez à travers le blancliet , et con.-
servez pour l’usage.
C’est sur-tout dans les préparations de ce
genre qu’il faut éviter de se servir de vaisseaux
de cuivre ou de terre vernissée.
Oximel scillitique.
Il se prépare de la même manière que l’oxi-
rnel simple, en substituant* au vinaigre ordinaire
le vinaigre scillitique.
Considérations sur les Extraits.
On ne décrira pas ici en detail les diverses
manipulations employées dans la pi éparation des
extraits , il suffira de rappeler au pharmacien ,
les règles générales qu’il doit observer, pour
donner à ces médicameus le degré de perfection
dout ils sont susceptibles.
Lorsqu’on aura à traiter des plantes succu-
lentes , telles que le pissenlit, le cerfeuil , la fu-
me terre , il faudra cueillir ces plantes à l’époque
où elles sont en pleine végétation , les nettoyer
exactement , les laver , les piler dans un mortier
de marbre, les mettre h la pi esse, enfermées dans
des sacs de crin, après y avoir ajouté quelques
brins de paille. On les dépurera à une douce
chaleur , ou passera le suc au blancliet , et ou
le fera évaporer d’abord sur un feu doux , jusqu’à
consistance de sirop clair , pour en achever
l’évaporation au bain-marie.
Les plantes extrêmement mueilogineuses , telle*
que la bourrache, etc., exigent l’addition d'un
peu d’eau pour donner plus facilement leurs sues,
et le secours de l'albumine ou blanc d’œuf pour
leur clarification.
11 est nécessaire de piler et de soumettre k
une légère décoction les plantes peu succuleutes,
et après avoir clarifié et filtré au blancket la li-
queur, on l’évapore avec les précautions indi-
quées plus haut. 11 y a de l’avantagé à employer
les mêmes plantes sèches, elles fournissent une
grande quantité d’extrait.
Les racines , les bois , les écorces , et en gé-
néral toutes les substances sèches , doivent être
broyées , et mises ensuite k macérer pendant
quelque tems dans l’eau; on pourra même les
faire bouillir légèrement, en procédant avec mé-
nagement k l’évaporation de l’eau employée comme
dissolvant de la partie extractive ; dans cette cir-
constance , il est prudent de ne pas employer
des vaisseaux évapora toi res en cuivre , parce qu’ils
seraient attaqués par l’acide k nu que contiennent
presque tous les extraits.
Lorsque les extraits sont sur le point d’être
achevés , et avant de retirer l’évaporatoire du
bain-marie , il convient dy ajouter quelques
cuillerées d’alcool a vingt-quatre degrés , en agi-
tant fortement le mélange. Par ce moyen l’on
obtient des extraits bien unis et susceptibles de
se conserver sans se moisir.
( 4* )
Extrait de genièvre.
Il s’obtient par la macération et l’agitation
dans l’eau des baies récentes de cet arbrisseau,
que l’on a préalablement concassées -, la liqueur
passée simplement à travers *uii blanchet , evà-
porée à petit feu, fournit un extrait sucié et aro-
matique ÿ il serait âcre et résineux, si, p'our le
préparer , on avait recours à la chaleur de l’ébul-
lition.
Extrait calmant d’opium.
Lorsqu’on veut rendre l’opium plus calmant
que narcotique , on le soumet à l’opération
suivante :
On expose l’opium coupé par tranches sous le
robinet d’une fontaine, qui ne donne qu’un petit
filet d’eau, on le malaxe ; sa partie extractive se
dissout, sa résine reste dans les mains , on filtre
la liqueur et on évapore en consistance d’extrait
\
Extrait de ciguë.
On prend la,quautite que 1 on veut de graude
ciguë lorsqu’elle commence à fleurir , on la pile
dans un mortier de marbre avec un pilou de
bois, et on la soumet à la presse - le sue exposé
à une douce chaleur , est passé à travers un
linge , et ou fait épaissir la liqueur jusqu’à la
consistance sirupeuse: alors on y délaye le magma
qu’on a séparé pendant la dépuration , et on
continue de tenir le tout sur le bain-marie , en
remuant continuellement jusqu’à ce que le tout .
( 4* )
soit parvenu h la consistance qu’exige cette sorte
de médicament.
Cet extrait était préparé par Storck , avec le
Stic trouble de la 'plante , mais il vaut mieux
J’évaporcr après l’avoir dépuré à cliaud, y mêler
sur la fin la fécule verte mise à part, comme
on vient de le dire.
Les pilules de ciguë ne sont autre chose que
cet extrait divisé par décigramme (2 grains),
on en prescrit depuis trois jusqu à viugt et
trentei
Teintures.
Teinture de gentiane.
Trextcz racine de gentiane. ... 64 gr.mps ( 2 onc. )
Ecorces d’orange 3» gr.»« ( i onc. ))
Alcool à 20 degrés 1 kil.m‘ j(3 livr. )•
La gentiane et l’écorce d’orange étant gros-
sièrement pulvérisées sont mises dans un ma—
tras , avec la moitié de l’alcool indiqué. Le vase
reste pendant six jours exposé au soleil ou h la,
chaleur du bain de sable, en l’agitant souvent,
on décante et on recommence la digestion pen-
dant le même espace de tems , en versant sur
Je marc l’autre moitié d alcool. On exprime for-
tement, on réunit les deux liqueurs pour les*
filtrer et les distribuer dans des bouteilles de la
capacité d’un double décilitre ( demi-setier ) „
qu’on bouche et qu’on placé dans un beu fraisî
pouf '/usage.
( 43 )
Teinture de canclle.
Prenez carielle de Chine concassc'e . 96 gr.mes ( D onc.)
Racine d’uugélique concasse'e de Niort 16 gr.lue: ( 7 onc. )
Alcool à 20 degrés ....... 1 kil.n,eÿ( 5 liv. )
Procédez comme-ci dessus.
Teinture d’ absinthe.
Prenez sommite’s sèches d’absinthe
coupées menues i28gr.me9(4 onc.)
Alcool à 20 degrés i kil.n,e4( 3 liv.)
Procédez comme ci-dessus.
Teinture de raifort composée .
Prenez racine fraîche de raifort cou-
pée par tranches 584 gr.raFS ( 1 2 onc. )
Ecorces d’orange 52 gr.raes ( 1 onc.)
Alcool au cochléaria 2 kil.mes( 4 livr. )
Procédez comme ci-dessus.
Teinture de quinquina.
Prenez quinquina concassé. . . . 250 gr.mes ( 8 onc. )
vEcorces d’orange 52 gr.n,e9 ( 1 onc.)
Alcool à 20 degrés kil.me ( 2 livr. )
Procédez comme ci-dessus.
Teinture vulnéraire (Eau vulnéraire).
Prenez espèces vulnéraires 9Ggr.mes(5 onc. )
Versez dessus alcool à 24 degrés. . 2 kil.mes ( 4 livr.)
Mettez en digestion pendant huit jours , passez
avec forte expression , filtrez et conservez pour
l’usage.
Teinture alhooliquc de cantharides.
Prenez cantharides pulvérisées gros-
sièrement ......... 48 gr.mes ( j onc. jl j
C 44 )
Baies de genièvre concassées .
Alcool à 20 degrés ....
i . 3a gr.“M ( i onc. )
. . 4 kil.“«( 8 livr. t
Laissez macérer pendant dix h douze heures;
filtrez la liqueur et conservez-la pour l’usage.
Cette teinture dans laquelle on fait entrer les
haies de genièvre pour en masquer l’odeur ,
peut-être aussi pour en modérer l’action et sup-
pléer le camphre , n’exige pas seulement dans
son usage eu frictions beaucoup de prudeuee , il
convient encore que le dissolvant soit toujours
plus aqueux qn’alKoolique , et de n’employer
que la macération ; précautions sur lesquelles on
ne saurait trop insister, attendu que, si on
le négligeait , on courrait le risque d’introduire
dans cette teinture d'autres matériaux immédiats
des cantharides qui pourroient nuire à l’effet
principal qu’on désire obtenir.
Teinture anodine de Sydenham ou laudanum liquide.
Prenez opium coupé menu. . . . . G4 gr.mes ( a onc. )
Safran incise *6 gr.œes'4 g10S- )
Canelle concassée « 8 gr.mcs ( 2 gros. )
Clous fie girolle ......... 4 g1'.1’’'8 (* gros.)
"Vin muscat -j kil.me ( 1 liv. )
Mettez le tout dans un vase , et faites ma-
cérer pendant huit à dix jours , en agitant souveut
le mélange, passez avec expression, et ensuite
filtrez la liqueur, qui devra être conservée dans
une bouteille bouchée.
Nota. À défaut de vin muscat, on prendra 448 grammes
de bon vin blanc ( i4 onces ), et 64 grammes (2. onces >
d'alcool à 3o degrés-.
Teinture de myrrhe.
Prenez myrrhe concassée <jG gr.n"’s (3 onces.)
Alcool ù 20 degrés i- k il.rae ( 1 livre.)
Faites digérer celle substance pendant huit
jours dans un vaisseau bouché , que vous expo-
serez au soleil ou à une douce chaleur , ensuite
passez avec expression , et filtrez la liqueur qui
devra êlre conservée dans une bouteille bien
bouchée.
On prépare de la même manière la teinture
d’aloës qui , mêlée à parues égales avec celle de
myrrhe , forme la teinture de myrrhe et d’aloës
usitée.
Vinaigre scillifiquc.
Prenez squammes de scille séchées
et coupées menues 64 gr.mes (.2 onces.)
Vinaigre de bonne qualité, t kil.n,e 256 gr.me’ ( t liv. ' )
Mêlez le tout, dans un matras , et laissez di-
gérer pendant huit jours , soit au soleil , soit à
la douce chaleur d’un bain de sable, filtrez la
liqueur, ajoutez-y ;
Alcool à 55 degrés 64 gr.™« ( a onc. )
Conservez-la dans des vases bien bouchés.
Il en est des vinaigres composés comme des
vius médicinaux, suivant l’ancien mode - ils sont,
par leur essence , susceptibles de s’altérer promp-
tement. Il convient donc de ne préparer le vi-
naigre scillitique, que peu à la fuis et a mesure
des besoins , sans <pioi on s’exposerait a u’ern-
ploycr qu’un médicament iuf.dcle.
( 4<3 )
Emplâtres.
Emplâtre simple.
Prenez oxide de plomb demi-vi-
treux ( litharge ) ülul.m<!,f( 5 liv.)
Huile d’olive 5 kil.raes ( io liv. )
Eau quantité suffisante*
laites cuire à grande eau, jusqu’à ce que la
litharge soit parfaitement dissoute , et que la
masse emplastique ne s’attache (dus aux doigts.
Cet emplâtre petit servir d’excipient pour
toutes les substances avec lesquelles on dési-
rerait augmenter l’action des topiques de ce
genre.
Emplâtre mercuriel.
Prenez emplâtre simple 2kil.mes( 4 liv. )
Cire jaune . : 020 gr.raes ( io onc. )
Mercure r . kil.me ( t liv. )
Eteignez le mercure dans suffisaute quantité
d’onguent mercuriel , incorporez le tout à l’em-
plâtre qu’on aura fait liquéfier avec la cire , sur
un feu très-doux , et dans un vaisseau de terre
ou de fer.
Emplâtre diachilum.
Prenez emplâtre simple 2 kil.mes ( 4 livres.)
Cue jaune . J d<j ch . . . yG gr.mes ponces.)
Poix résiné . J
Faites fondre le tout sur un petit feu.
D un autre coté ,
Prenez galbanuiu . 'J
G. ammoniaque . ( dc cha(jUC . QGgr.™s(5 onces.)
Sagapenum . . . f
Térébenthine • . J
( 47 )
Les gommes-résines préalablement dissoutes
dans du vinaigre , passées et épaissies en consis-
tance requise, serout parfaitement délayées dans
la térébenthine prescrite ; puis ajoutez avec les
précautions usitées , à la masse qu’on aura laissé,
refroidir à demi.
Emplâtre de ciguë.
Prenez poix résine. ..... i kiI.“e-(3 livres.)
Cire jaune • 1 kil."'e (a livres.)
Poix blanche -J kil.me (i livre.)
Extrait de ciguë 7 kil.mu ( 1 livre. )
Faites liquéfier toutes ces substances dans
une bassine , et passez le mélange avec expres-
sion.
Ajoutez avant le refroidissement ,
Gomme ammoniaque en poudre. 7 k il .rue ( 1 livre. )
Mêlez le coût exactement , et formez des
magdaleons.
Emplâtre de savon.
Prenez emplâtre simple .... 5 kil.mcs ( G livres. )
Savon blanc et dur 7 kil.1"6 ( i livre. )
Fondez-les ensemble, et faites cuire jusqu’à
consistance d’emplâtre.
Si on se bornait à liquéfier l’emplâtre , et à
y mêler le savon ratissé , sans cuisson , il eu
résulterait une décomposition qui enlèverait au
mélange la consistance requise.
Emplâtre de savon camphré.
Toutes les fois qu’on jugera à propos de cam-
phrer l’emplâtre de savon , et généralement tous
C 48 )
les emplâtres , il faut les liquéfier à une douce
chaleur , diviser le camphre à l’aide d’un, peu
d’huile , et l’y introduire dans la proportion
d’un gramme ( 18 grains ) par 64 grammes
(2 onces) d'emplâtre j mais il convient, à cause
de l’extrême volatilité de cette huile concrète,
de n’en faire l’addition qu’à mesure des besoins.
Emplâtre vésicatoire.
Etendez, une portion d’emplâtre simple sur un
morceau de peau ou de linge, et saupoudrez-cn
la surface avec des cantharides pulvérisées gros-
sièrement , depuis un gramme ( 18 grains )
jusqu’à 2 grammes ( 1 gros ) , suivant la largeur
de l’emplâtre.
L’expérience a fait connaître qu’on perdait
beaucoup de cantharides en les incorporant avec
les résines qui constituent la préparation dési-
gnée sous le nom d’emplâtre vésicatoire ; qu’il
était plus économique d’en saupoudrer la sur-
face an moment où il s’agit d’en faire l’applica-
tion , parce que ce n’est que la partie qui tou-
che immédiatement la peau qui agit, que l’autre
se trouve amortie par l’espèce de vernis résineux
qui l’entoure, et que l’effet de l’emplâtre deve-
nait d’autant plus prompt et plus énergique,
que la poudre employée etoit moins fine.
Emplâtre pour les bougies.
Prenez oxide de plomb demi-vitreux
et porpliyrisé 128 gr.“« ( 4 onces. )
Suif .. / 64gr.œes (2 onces.)
Cire
1
( 49 )
Cire ja'ttne . ; * 64 gr.™6’ ( 2 onces. )
Huile de noix. V*. g6 gr.mes (5 onces. )
Cet emplâtre a été long-temps reconnu pour
le plus propre à faire des bougies ; mais on pré-
fère celles dites de gomme élastique, qu’on trouve
maintenant dans le commerce.
Emplâtre agglutina/if.
Prenez poix résine i kil.rae ( i livre. )
Résine élémi 128 gr.mes (4 onces. )
Térébenthine 64 gr.œes ( 2 onces. )
Faites fondre le tout sur un feu doux, passez
à travers un linge , et conservez dans un pot pour
l’usage.
Sparadrap.
Prenez emplâtre simple - p ikil.me(i livre.)
Huile d’olive fine 52 gr.mes ( 1 once. )
Térébenthine ... V. 52 gr.mes ( x once< j
Disposez une planche de 86 centimètres de
long, sur 02 centimètres de large ; faites qu’une
des surfaces de la planche soit très-lisse. En-
foncez sur les bords , à 38 centimètres de dis-
tauce, deux broches de fer de i5 millimètres de
hauteur, pour letenir un cylindre semblable à
celui qui sert à broyer le chocolat.
Pour préparer le sparadrap , mettez de chaque
côté des broches, une carte pour élever le cylin-
dre ; disposez une bande de toile fine de la lon-
gueur que vous voudrez , de manière qu’une des
extrémités puisse être saisie facilement; versez
promptement l’emplâtre liquéfié légèrement et
le plus près possible du cylindre , tirez la toile
D
I
( 50 )
un peu horizontalement ; faites ensuite sécher le
sparadrap sur une corde tendue.
A défaut de sparadrapier , il faut attacher des
handes de toile fine sur les bords d’une table ,
fane liquéfier l’emplàtre, ajouter l’huile et la
térébenthine, verser et étendre sur la toile , avec
un couteau de fer légèrement chauffé , lisser
eufiu la toile avec un cylindre de bois bien uui.
O N G UE N S.
Onguent anti-psoncjue.
Prenez soufre sublime'
Sel marin décrépite • • • * • • •
Graisse de porc . .
i kil.me ( a livr.)
\ kil.rae ( i Hvr.)
4 kil.mel( 8 livr. )
Porphyrisez le sel marin décrépite avec uu
peu d’a songe ; faites ensuite fondre la graisse,
ci mêlez le tout exactement dans une terrine
vernissée.
La dose pour chaque friction sera de 8 gram-
mes (2 gros), une ou deux fois par jour d’a-
bord , ensuite tous les deux jours ; à dotant de
graisse de porc, on fera un mélange d huile et
de suif de bœuf ou de mouton , jusqu’à consis-
tance convenable.
Toute pommade dans laquelle entre le sou-
fre, sous quelque forme que ce soit, suffit au
traitement de la gale j l’onguent citnn mercuriel,
malgré la circonspection avec laquelle on eu
fait usage quelquefois , entraîne dans tiop
convenions pour l’admettre au nombre des an-
tipsoriques.
( 5t )
Pommade anti-oplalmique.
Prenez ccrat 52 gr.mes ( i once. )
Antimoine porphyrise' » . . . io dec.’w* (20 grains.)
Précipité' rouge . 5 de'c.mes (6 grains. )
Safran oriental en poudre . . . 12 dçc.mes ( 24 grains.)
Formez du tout une pommade pour l’usage.
Pommade épïspastiquc.
Prenez axonge 2 kil.me‘ ( \ livres. )
Cantharides entières ...... 25G gr.mes (4 onces.)
Faites liquéfier l’axonge , placez le mélange à
une température qui le maintienne dans l’état
liquide pendant vingt-quatre heures , en prenant
3a précaution de l’agiter de teins en tems ■
passez ensuite à travers un linge, et conservez
pour l’usage.
Onguent d' Ardus.
Prenez suif de mouton . . „
Te're'bcntinc. 1
Résiné e'ie'mi. f de ch' * kil-me et a56 gr.«* ( 1 1. 8 onc
Graisse de porc ± kil.™( x livre. j
laites liquéfier ensemble toutes ces substan-
ces à une chaleur modérée* passez h travers un
linge, et agitez l’onguent jusqu’à ce qu’il soit
entièrement refroidi.
I
k
Onguent busilicum.
Prenez poix noire.
Poix résine. . . .
Cire jaune ....
Huile d’olive. . .
de chaque 192 gr.®«(6 onces.)
• • • • 7*11. .“'et 256 gr.»«(i 1.8 onc.)
Faites fondre et bouillir légèrement ensemble
toutes ces substances et passez à travers un linge.
D 2
(5, )
Ou trouvera au fond de la bassine une ma-
tière noire qui s’est séparée de la poix ; c’est
une sorte d’extracto-résine que l’huile ne dis-
sout pas.
Onguent de la mère.
Prenez graisse de porc à
Beurre non salé . . . |
Cire jaune r de chaque 256 gr.raes ( 3 onc. )
Suif de mouton . . . 1
Litharge en poudre fine 3
Huile d’olive 7 kil.me ( * livre.)
Mettez toutes ces substances dans une grande
bassine , à l’exception de la litharge : faites-les
chauffer jusqu’à ce quelles fument , a jouiez alors
peu à peu la litharge, remuez continuellement,
jusqu’à ce que cet oxide de plomb soit parfai-
tement dissous , et que l’onguent ait acquis une
couleur d’un brun froncé.
Onguent de styrax.
Prenez huile de noix. . “V.". . v 352 gr.mes(u onc-)
Golophone i kil.“« ( i livre. )
B.esine élcmi . 1 je chaque. . . 224 gr.mes ( 7 onc. )
Cire jaune ... J
Faites fondre à petit feu , et ajoutez sur la fin ,
Styrax liquide 256 gr.mes (S onc.)
Passez et agitez jusqu’au refroidissement.
Onguent mercuriel.
Prenez mercure . , dç ^ parties égaIes.
Axonge de porc . J
( 53 )
Triturez dans un mortier de fer, jusqu’à et
que les globules de mercure aient entièrement
disparu, ce dont on s’assurera avec la loupe.
Cérat.
Prenez huile d’olive . . . .. . . • \ kil.me ( i livre.)
Cire jaune 96 gr.™6’ ( 3 onc. )
Eau » 192 gr.mss ( 6 onc- )
Faites fondre sur des cendres chaudes la cire
jaune dans l’huile d’olive , coulez ce mélange
dans un mortier de marbre, remuez-le avec uu
pilon de bois jusqu’à ce qu’il soit refroidi , et
qu’il ne paraisse plus aucuns grumeaux ; alors
ajoutez -y l’eau peu à peu, jusqu’à ce qu’elle
soit bien incorporée , et que le cérat, soit ho-
mogène.
Récolte des Plantes et des Cantharides.
Le printems invite à faire la récolte des plan-
tes indigènes. La liste de celles employées dans
les pharmacies militaires n’est pas considérable ;
on en compte à peine une centaine , et de ce
nombre il en est quelques-unes dont il ne faut
faire qu’une faible provision, taudis que d’autres
doivent être cueillies avec surabondance. 11 s’aeil
O
donc de calculer l’emploi de chacune d’elles, et
de faire en sorte que ce calcul soit toujours la
mesure de la collection. On se bornera à quel-
ques conseils sur la manière d’y procéder.
Parmi les plantes médicinales les plus usitées,
les unes se plaisent dans les bois , les autres
dans les marais; celles-ci dans les plaines, celles-
C 54 )
îà sur les montagnes -, il en est qui croissent an
fond et h la surface des eaux.
C’est dans ces lieux qui sont propres à cha-
cune déliés, qu’il faut les faire ramasser, plutôt
que dans les jardins , où on les fait venir par
artifice, et oit elles ne peuvent acquérir au même
degré, ni les principes qui les constituent,
ni les propriétés qui doivent les caractériser.
Voici 1 es règles générales établies pour la récol-
te, la dessiccation et la conservation des plan-
tes :
Les feuilles sont dans leur plus grande vigueur
un instant avant la floraison.
On doit cueillir les fleurs quand elles sont sur
le point de s’épanouir, excepté les roses rouge»
qu’on demande en boutons.
Les fruits sont pris dans leur parfaite maturité,
à moins que leur principale vertu n’existe dans
1 acerbe de leur suc , comme le fruit d’acacia.
Les racines sont tirées de terre à l’automne,
sauf quelques exceptions déterminées par la du-
rée des plantes qui Jes fournissent, et par les
lieux dans lesquels ces plantes germent , crois-
sent, vivent et meurent.
Ou préfère les substances ligneuses, lorsqu el-
les sont saines , et proviennent de sujets ni trop
jeunes , ni trop vieux.
Les écorces enlevées aux branches et nouvel-
lement séchées, sont plus estimées que celles
fournies pat le troue.
( 55 )
Les semences sont ramassées au moment où
elles vont se répandre.
Lorsqu’on veut conserver les plantes ou leurs
parties, il est nécessaire d’en enlever l’eau de
végétation et de les dessécher.
On y réussit en les exposant , en raison de
leur nature, à l’action de l’air atmosphérique,
à la chaleur du soleil , à celle de 1 étuve , ou à
celle- du four.
i.° Les plantes qui contiennent beaucoup d hu-
midité seraient exposées a subir une fermenta-
tion qui altérerait leurs qualités, si on les sou-
mettait à une dessiccation lente ; on la rend
plus prompte , en les plaçant sous des châssis
de toile au soleil , et quelquefois ensuite sur le
dessus d’un four ayant 40 ou 5o degrés.
2.0 On se hâte moins pour les plantes peu
abondantes en sucs aqueux , et sur-tout pour
' celles qui sont aromatiques ; on les sèche à
l’ombre.
5.° Ou a soin d’envelopper de papier celles
dont on veut dessécher les sommités, a cause
de l’odeur et de la couleur, qui spnt très-fuga-
ces ; telles sont les menthes, la petite centaurée,
le millepertuis , ec.
4.° On traite les fleurs séparées de leurs tiges ,
comme les feuilles •> dessiccation prompte pour
celles qui sont aqueuses , telles que les fleurs de
mauve , de lis , de pavot rouge ; dessiccation
lente pour celles qui ont moins d’eau , comme
la camomille.
( 56 )
• 5.® On emploie la dessiccation accélérée pour
les écorces , les bois et les racines qui ne sont
point aromatiques.
Quant aux racines, toutes sont lavées, net-
toyées, et quelques-unes ratissées , avant d’être
soumises à l’opération qui doit les priver de leur
humidité surabondante.
Les petites sont enfilées ; celles qui ont un
cœur ligneux, on le leur enlève en les fendant
longitudinalement ; celles qui sont charnues ç. sont
coupées par tranches minces , et celles qui sont
bulbeuses , effeuillées , divisées par lanières ou
transversalement.
6.° On étend dans un grenier bien aëré les
semences émulsives pourvues de leurs envelop-
pes , fussent-elles ligneuses , mais sans leurs
parties charnues. On opère de même pour les
semences farineuses , bien mûres , et séparées
de leurs baies.
On dessèche à l’étuve les semences mucilagi-
neuses ; au soleil, les autres graines inodores;
et à J’ombre , celles qui sont aromatiques ou
douées d’un principe âcre et volatil.
7.0 On obtient l’exsiccatiou de la plupart des
fruits en les exposant successivement , et à plu-
sieurs reprises , à la chaleur ménagée d’un four
et à celle du soleil ; aux uns on conserve leur
peau, les prunes; on en dépouille les autres,
les pommes , les poires.
8.° U est des racines, comme celles des or-
chis , pour faire le salep , par exemple , qu’ on
( *1 )
enfile et qu’on plonge dans l’eau bouillante avant
de les faire sécher.
Ce procédé, introduit dans l’économie domes-
tique , pour la dessiccation des haricots verts ,
des jeunes fèves de marais , etc. , nous procure
l’avantage de manger , au milieu de l’hiver , ces
légumes presque dans le même état de couleur
et de saveur qu’ils ont en été.
Quand on a employé toutes les précautions
indiquées pour la dessiccation de ces diverses
substauces, il convient, avant de les renfermer,
de les secouer sur uue toile pour eu séparer le
sable , la terre et les œufs d’insectes qui pour-
raient s’y trouver mêlés , sans quoi les roses
rouges, les coquelicots, par exemple, etc., se-
raient bientôt altérés.
Des cantharides.
Quoique les cantharides appartiennent plus
spécialement aux contrées méridionales , on en
voit cependant assez vers le Nord, pour mériter
qu’on s’occupe par-tout de les récolter.
C’est dans le courant de floréal que les can-
tharides se réunissent pour préluder à leur ac-
couplement ; il faut donc savoir saisir cet ins-
tant pour en faire la récolte , particulièrement
le soir au coucher du soleil , ou le matin à son
lever j ce scarabé , car ce n’est point une mou-
che , varie prodigieusement pour la grandeur.
La nature l’a superbement habillé ; tout son
corps est d’uu beau vert luisant, azuré, «îclé
( 58 \
de couleur d’or , à l’exception de ses antennes ,
qui sont noires.
Les cantharides , dont on fait usage dans la
pharmacie, ont environ neuf lignes de longueur,
sur deux ou trois de largeur ; elles se jettent
sur les fresnes , les chèvrefeuilles , les lilas , les
losiers , les peupliers, les noyers, les troenes ,
Jcs ormeaux, dont elles dévorent les feuilles,
et souvent, lorsque cette pâture leqr manque ,
elles se jettent sur les blés, les prairies, et leur
causent de grands dommages : l’intérêt de l’agri-
culture réclamerait donc leur destruction , si la
médecine ne trouvait dans ce s insectes une de
ses ressources les pins importantes qu’aucun
objet jusqu'à présent n’a pu remplacer.
De leur récolte *
Comme les cantharides paraissent par essaims,
qu’elles sont précédées par mie odeur fétide,
approchant de a lie de la souris, il est facile
de" les découvrir et de les ramasser, moyennant
quelques prccautious qu’il est prudent de ne ja-
mais négliger. .
U y a deux manières de procéder a la recolle
des cantharides ; la plus simple consiste à cten-
dre sous l’arbre chargé de ces insectes , un ou
plusieurs draps, sur lesquels on les fait tomber
en secouant les branches; on les expose ensuite
sur un tamis de crin, à la vapeur du vinaigre»
qui les fait mourir , ou bien on lés réunit dans,
qrm toile claire, qu’on trempe à diverses repris
(59)
ses, dans un vase rempli de vinaigre coupé avec
de l’eau ; c’est la pratique la plus généralement
adoptée.
La seconde méthode de récolter les cantha-
rides est plus embarrasante et plus dispendieuse
que la première: on étend des toiles sous les
arbres, et tout autour on met du vinaigre en
évaporation, en le faisant bouillir dans des ter-
rines placées sur des réchauds ; on secoue les
arbres pour faire tomber les cantharides. On les
ramasse aussi-tôt, et on les enferme prompte-
ment , pendant vingt-quatre heures , dans des
vaisseaux de hois, de terre, ou de verre, qu’ou
a exprès disposés pour cela. 11 convient ensuite
de s’occuper de leur dessiccation.
De leur dessiccation.
Pour parvenir à la dessiccation des canthari-
des , on les expose au soleil, ou mieux, dans
un grenier bien aëré , sur des claies recouvertes
de toile ou papier; on les remue avec un petit
bâton, ou avec les mains garnies de gants, car,
sans cette précaution , les ouvriers pourraient
etie exposes a des ardeurs d’uime, à éprouver
des douleurs aiguës autour du col de la vessie,
à des ophtalmies , et à des démangeaisons con-
sidérables. Quand les cantharides ont acquis le
degré de dessiccation convenable, elles devien-
nent si légères, que cinquante pèsent à peinç
4 grammes ( un gros ).
( Go )
De leur conservation.
La conservation des cantharides est facile; on
les tient dans des boîtes ou des barils , revêtus
intérieurement de papier, et fermés; mais avant
il faut qu’elles soient parfaitement sèches , sans
quoi elles contractent une odeur détestable qui
ne permettrait plus de les employer.
C’est une erreur de croire qu’il soit nécessaire
de renouveler toutes les années les cantharides ,
et de ne les pulvériser qu’un instant avant leur
application ; en vieillissant elles tombent, à la
vérité , en poussière , mais il ne faudrait pas
pour cela les rejeter sous le prétexte qu’alors
elles sont sans vertu. On sait que les animaux
ont, comme les végétaux, chacun leur insecte
particulier ; la cantharide a aussi les siens , et
malgré sa propriété corrosive , elle n’en devient
pas moins la nourriture d’un petit ver , qui la
déforme et la réduit en poussière; dans cet état
de débris , elle peut encore opérer l’effet vési-
catoire ; ainsi qu’une suite d expériences exactes
et comparatives l’a démontré.
Cet article de matière médicale est d’une
grande considération ; les pharmaciens doivent
inviter les habitans , pour leur propre interet, à
ne point laisser échapper, s’il est possible , une
seule cantharide, et guider ceux à qui ce genre
de récolte ne serait pas eucore familier: pour-
rait-on être indifférent à un travail dont le ré-
sultat offre le double avantage de garantir les
( 6i )
champs et les vergers de la voracité de cet in-
secte , et assurer à l’art de guérir un de ses
triomphes ?
Moyens de maintenir et de rétablir la salubrité
de l’air dans les Hôpitaux.
Ce n’ est pas assez que les malades puissent
trouver dans les hôpitaux des médicamens choi-
sis , bien préparés , et administrés à propos ; il
far.» encore que le local quils habitent, soit,
par son étendue , proportionné à leur nombre ,
et qu’il offre à chacun une masse dair suffisante,
toujonrs salubre; sans ces dernières conditions,
l’air corrompu deviendrait d’autant plus redou-
table pour eux , que l’état morbifique les rend
plus susceptibles encore de toutes les impres-
sions extérieures.
Mais comment l’air des hôpitaux peut-il être
maintenu dans l’état de pureté convenable , lors-
que dans les emplacemens même qui sont le
plus avantageusement situés , cet air est vicié
continuellement par l’effet de la transpiration
d’un grand nombre de malades , des émanations
animales , dont la nature est peu connue , et
qu’on désigne ordinairement sous le nom de
miasmes ? D’un autre côté , une grande partie
de l’air pur ou vital se convertit , au moyen de
la respiration, eu gaz acide carbonique, et vient
bientôt augmenter Ja qualité délétère de l’azote
ni n’a point été absorbé.
i
I
( 62 )
Or, tous cos gaz, toutes ces émanations, tous
tes miasmes, forment un mélange si peu propre
à la respiration, qu’il devient nuisible aux hom-
mes les plus robustes, quoiqu’ils n’y soient pas,
comme les malades, continuellement exposés.
Le danger est plus grand encore , lorsqu’un
hôpital se trouve infecté de ces miasmes conta-
gieux qui se développent dans certaines maladies,
et qui portent au loin le germe des affections
les plus graves.
Quelles sont, dans tous ces cas, les précau-
lons les plus efficaces pour arrêter ou prévenir
des effets si funestes ?
L’expérience prouve que c’est en renouvelant
l’air , en détruisant les gaz et tous les principes
de corruption dont il est chargé, qu’on parvient
à le purifier et à maintenir la salubrité dans uu
hôpital.
Les procédés auxquels on doit avoir recours
pour produire ces heureux effets, sont, les uns
mécaniques, les autres chimiques. Mais avant
tout , il est nécessaire d’exposer ceux que la
propreté fournit.
Moyens de propreté.
Les soins de tous les jours sont ceux qui ont
la plus grande influence sur le salut des malades.
Ils consistent à laver les mains et les pieds de
ceux qui ai rivent à l’hôpital -,
A nettoyer souvent les vases destinés a tous
les usages ;
/
( « )
A porter aü grenier leur linge sale et à le
tenir étendu sur des perches jusqu’à l’instant oîi
il doit être mis à la lessive ; en observant de ne
point laisser séjourner dans les salles , et de
plonger dans l’eau, jusqu’à la même époque,
celui qni a servi aux pansemens ;
A envoyer , au moius une fois chaque année ,
au foulon , les capotes et couvertures de laine ,
sans être dispensé de les battre, de les verge 1er,
de les fumiger très-souvent ;
À rebattre , à carder les laines des matelas *
à lessiver leurs toiles ainsi que celles des pail-
lasses tous les six mois; à renouveler souvent la
paille des lits ;
A peindre et à vernir intérieurement et exté-
rieurement les baignoires en bois ;
A arroser les planchers des salles avec de
l’eau mêlée de vinaigre, et à les balayer tous
les jours; à laver le carreau avec des éponges,
et à le sécher aussi- tôt avec de la sciure de
Lois , pour éviter les inconvénients de la trop
grande humidité ;
A blanchir, au moins une fois l’année, les
murs et les plafonds des salles avec un lait de
chaux; à laver les bois de lus et des croisées,
les tables , les plauchers même , avec de l’eau
de chaux , ou une forte lessive alkaline ;
A fo urnir les malades de crachoirs, avant la
précaution de changer tous les jours les draps
qui en tiendraient lieu ;
(64 )
A pourvoir les lampes de conducteurs pou*
transmettre la fumée au-dehors ;
A avoir soin que les lits soient espacés d’après
le volume d’air reconnu nécessaire à chaque in-
dividu ; et qu’il n’y ait jamais trois rangées de
lits dans une salle , quelle que soit sa largeur ,
pour ne pas gêner la circulation de l’air;
A les fournir abondamment de chaises per-
cées , pour remplacer celles enlevées à mesure
des besoins ; en n’en plaçant toutefois qu’auprès
des malades affectés gravement ; en y tenant
toujours de l’eau , et lavant exactement leurs
sièges , recouverts extérieurement et intérieure-
ment d’une forte couche à l’huile siccative , ou
mieux , goudronnés ;
A placer les latrines le plus avantageusement
qu’il se peut , pour que leur odeur n’incommode
point les malades ; à en laver tous les jours les
sièges , les pavés , et à les établir , s’il est pos-
sible, sur un courant d’eau ayant assez de chasse
pour entraîner continuellement les matières ;
A munir les portes des latrines d’un poids qui
v puisse les teuir toujours fermées ;
A faire en sorte qu’il existe entre elles et les
salles , un vestibule intermédiaire , avec des fe-
nêtres transversales et correspondantes, pour re-
nouveler continuellement l’air et intercepter la
communication de 1 odëur ;
A ouvrir les fenctres des salles du cote du
nord , et fermer celles au midi , dans les tems
chauds, sur-tout lorsqu’il règne un vent du sud;
et.
(65)
et qu’il se trouve dans le voisinage dé l’élaklisr
sement quelques foyers de putréfaction.
Moyens mécaniques.
Le but qu'on se propose eu les employait i
c’est de renouveler l’air des salles; c’est de l’em-
pécher d’y séjourner assez, long-lems pour s’y
détériorer.
Les uns conviennent pour l’hiver , les autres
pour J’été.
Le plus efficace de ceux dont on pourrait se
servir dans la première de ces saisons , serait
sans contredit le feu d’uue cheminée qiii serait
placée à l’extrémité de chacune des salles , qui
en pomperait l’air avec tous les gaz , qui attire-
rait Continuellement celui du dehors , et par-là
établirait un courant sans cesse renouvelé , et
par conséquent toujours salubre.
Mais une cheminée n’échauffant point suffi-
samment une longue salle , on est obligé de la
remplacer par des poêles , qui ont l’avantage de
distribuer autant de chaleur qu’on en veut , en
mème-tems qu’ils économisent le combustible.
On obtient à-peu près le même effet, eu tirant
dô l’air du dehors , et le faisant arriver et cir-
culer dans les tuyaux enfermés dans les poêles ,
qui doivent être construits à la manière écono-
mique ; il s'y échauffé , il s’y dilate , il en sort
pour se meier à la masse de celui qui existe
dans les salles, et dont il augmente la chaleur,
ta mouvement et la pureté ; enfin , pour dimi-
E
C 66 )
fluer la sécheresse que cet air pourrait avoir
ou distribue dans les salles , et sur les poêles t
des vases qui contiennent de l’eau qu’on a soin
de renouveler souvent.
Les moyens mécaniques dont on doit se ser-
vir pendant l’été, sont ceux-ci:
On place à l’extrémité de chaque salle un
dôme ou coupole 3 l’ai r est déterminé à sortir
par les fenêtres de ce dôme.
Si, dans la construction d’un hôpital, on n’a
pas pensé a ce moyen avantageux de renouvelé
l’air , on établit au-dessus de chaque salle , et
à une des extrémités, une grande hotte sembla-
ble à celle des grandes cheminées de cuisine 3
l’ouverture de cette hotte est au niveau du pla-
fond , et elle aboutit, par en haut, à un tuyau
pareil à ceux des cheminées ordinaires , mais
trois ou quatre fois plus large.
"Veut-on augmenter le courant d’air, et le dé-
terminer d’une manière encore plus certaine à
enfiler celte route ?
On place dans la hotte même un poêle, dont
le tuyau sort par le haut de la cheminée, et dont
la bouche s’ouvre dans le grenier , avec les pré-
cautions nécessaires. On allume du feu dans le
poêle 3 l’air de la hotte ne tarde pas à s’échauf-
fer , à se dilater , a s’elever et a sortir par le
haut, d’autant plus rapidement, que la cnaleur
du poêle est plus intense 3 en sorte que ce
moyen, qui est très-efficace pour renouveler 1 air
des salles , peut encore servir en été , à le rafrai-
chir, à l’amener au degré de température qu’on juge
le plus avantageux aux malades. 11 ne s’agit que de
régler le feu du poêle sur l’effet qu’on veut produire,
et qu’on peut estimer à l’aide d'un thermomètre.
Si cette hotte , meme sans le secours du feu ,
pompe trop puissamment, en hiver, l’air de la
salle, et de manière à y produire un froid trop
considérable , on en ferme l’ouverture inférieure
ou supérieure avec une soupape , qu’on ouvre
plus ou moins , ou bien on augmente la quan-
tité d'air extérieur dans les tuyaux que les poêles
économiques échauffent: cet air versé ensuite par
eux en plus grande abondance , compense celui
qui s’échappe par la cheminée.
Les autres moyens praticables en été, sont
i.° d’ouvrir chaque matin, toujours du côté op-
posé h celui d’où le vent souffle , les portes et
les fenêtres des salles, sur-tout pendant qu’on
fait les lits, et qu’on balaye lés salles, et après
les distributions des alimens ;
2.0 D’établir à la partie inférieure des fenêtres
correspondantes , des guichets ou vasistas , qui
s’ouvrent en bascule;
5.° De pratiquer dans les murs , et sur-tout
daus les angles des salles , des trous correspon-
dans de bas en haut, en ouvrant successivement
un du bas , un du haut oppose , en observant
que les autres soient fermés; per ce moyen ou
obtient un courant qui balaye l’air stagnant;
4." De multiplier les ventouses , d’avoir daus
chaque salle un grand éventail qui, mis en mou-
£, 2
(68)
vement, à l’aide d’une corde, agite l'air, et porte
sur les malades une fraîcheur salutaire.
Troisième Moyen .
Il est des maladies d’où résultent des émana-
tions telles , qu’elles ne peuvent être expulsées
par les moyens ci-dessus. Ces émanations s’atta-
chent aux murs, aux bois des lits, aux couver-
tures, aux vêtemens , et conservent long-tems
leurs qualités délétère ; il faut nécessairement les
détruire par les agens chimiques.
On brûlait autrefois des parfums qui , loin dè
produire l’effet désiré , consommaient en pure
perte , et toujours au détriment des malades ,
les restes du gaz oxigéué de l’air des salles ,
masquaient les mauvaises odeurs sans les anéan-
tir , et ne donnaient qu’uue sécurité perfide. On
les a proscrits.
Le vinaigre lui-même , qui peut être avanta-
geux mis en expansion dans une bouteille à large
orifice , ou employé pour arroser les salles ,
n’est pas sans inconvéniens , lorsqu’on le brûle
sur une pelle rouge. On doit également y re-
noncer.
Il faut nécessairement avoir recours aux mo-
yens de désinfection découverts en 1775, par
Guiton-Morveau , membre de l’Institut natio-
nal, prescrits par le conseil de santé des armées,
dans une instruction déjà citée , et employés
avec succès, depuis l'an 2, dans les hôpitaux,
pour purifier l’air des salles. Ces moyens out
( 69 )
été perfectionnés depuis par l’auteur , et détail-
lés dans un ouvrage , ayant pour titre : Traité
des moyens de désinjècter l air , de prévenir
la contagion , et d’en arrêter les progrès.
Nous en transcrirons le procédé.
Dans chaque grand hôpital il doit y avoir
une salle de rechange ; elle y est nécessaire pour
l’emploi des moyens Je désinfection.
Lorsqu’on a reconnu par les agens chimiques
qu’une salle est chargée de miasmes putrides ,
que d’ailleurs on est assuré que les moyens ordi-
naires sont insuffisans pour les expulser , on en
fait sortir les malades , et on les place dans les
salles de rechange.
En supposant qu’il existe vingt lits dans celle
qui est infectée , on dispose dans le milieu un
petit fourneau , sur lequel on place un baiu de
sable , et sur ce bain une capsule de verre ou
de grcs , contenant trois cents grammes de mu-
riate de soude, légèrement humecté: on ferme
les croisées -, on en relire les inslrumeus de fer,
sur- tout ceux servant a la chirurgie ; on laisse
au contraire , on étale même les matelas , les
couvertures , les vêtemeus , tous les tissus de
laine j on allume le feu ; la capsule échauffée,
on verse sur le sel cent cinquante grammes
d’acide sulfurique, à soixante-six degrés, on se
retire aussi-tôt , et on ferme la. porte.
Douze heures après on entre daus la salle, on.
ouvre les fenêtres , il s’établit un courant d’air
qui emporte les restes du gaz muriatique , ei la
( 7° )
salle est sanifiée ; elle peut servir alors de salle
de rechange.
On prend» muriate de soude 33u gr.me< ( onc. 3 gros.)
Manganèse 3a gr.m" ( j onc. )
Eau . .128 gr.,nes ( 4 onc. )
>Acide sulfurique à 66 degrés. 1 28 gr.mcs ( 4 onc. )
On mêle l’oxide de manganèse avec le sel
dans une capsule ; on verse de suite l’acide , tou-
tes les choses disposées d’ailleurs comme ci-des-
sus , et on se retire.
Tl appartient particulièrement aux gens de l’art
de surveiller tous les moyens de propreté recom-
mandés ci-dessus, de diriger tous ceux qui sont
mécaniques de réclamer , chaque fois qu’ils le
jugeront à propos , l’exécution de ceux que la
chimie fournit , et qm doit être particulièrement
confiée au chef ou au premier aide en pharma-
cie. Le vif iutérêt que tous doivent prendre ai
salut des malades leur en fait un devoir; leur
propre intérêt le leur commande impérieusement.
Us vivent au milieu des émanations morbifiques,
il faut nécessairement ou qu’ils les expulsent et
les détruisent, ou qu’ils en soient les victimes.
Observations sur la conservation des médicaments
officinaux.
i.° Le pharmacien tiendra les feuilles, les
fleurs , les fruits , les racines , les poudres , exac-
tement renfermés dans des boîtes, des bocaux
ou des pots tarés , étiquetés et placés dans uu
lieu sec.
( 71 )
Tonies ces substances atiireraient ailleurs lhu-
inidiié de l’air; elles se moisiraient * et se gâte-
raient en peu de lems.
2.0 II conservera à la carve , dans des tonneaux,
cruches qu bouteilles, ces vaisseaux étant bieu
bouchés et bien pleins , toutes les huiles débar-
rassées par la filtration du muqueux qu elles
avaient entraîné avec elles.
L’action de l’air et de la chaleur, et la pré-
sence de ce muqueux les rancissent facilement.
3.0 11 mettra les eaux distillées simples, dans
des bouteilles bouchées en papier ou parchemin,
et non exposées au grand jour.
L’action de la lumière fuit naître dans ces
eaux une végétation verdâ.ïre ; et les bouchons
de liège humectés par l’er.u en évaporation , pren-
nent et communiquent, aux eaux une odeur de
moisi.
4-° Il placera les sucs acides et vineux dans
un endroit froid.. Les bouteilles des premiers ,
dioites et recouvertes d’une couche d’huile; les
autres , conoViées et fermées par de bons bou-
chons de Loge.
Ces d ^ux espèces de sucs , sans ces précau-
tions , s’altéreraient en peu de terris.
6.J 11 prendra des flacons bouches en cristal
pour contenir les alcools , les teintures , les li-
queurs éihérées et celles qui contiennent des
gaz , à cause de leur disposition à perdre par
l’évaporation ce qu’ils ont de plus subtil.
(à.0 Il gardera dans uu lieu froid et non hu-
( 72 )
îiiide , les bouteilles parfaitement remplies des
sirops et des miels.
L’humidité les décuirait , les ferait moisir ; la
chaleur les ferait fermenter ,* et le gaz qui se
développerait alors, trop retenu par les bouchons
de lié ge , briserait les vases,
7-° Il choisira pour les conserves, les extraits,
les électuaires et les pilules , des pots de faïen-
ce, qu’il couvrira de parchemin et de papier,
et qu’il logera k l’abri de l’humidité -, qu’il visi-
tera de tems en tems pour les réparer au
besoin.
8.° Il garantira, autant qu’il lui sera possible*
les graisses , les cérats , les ouguens , les emplâ-
tres, de l’impression de l’air atmosphérique, qui
altère leur couleur, détermine leur prompte oxi-
géuation , et change leurs propriétés.
c).° 11 emploiera des flacons bouchés en cris-
tal , pour les acides , les alkalis , les dissolutions
métalliques , qui rongeraient les bouchons de
liège ; pour les sels qui s’ effleurissent , pour
ceux qui attirent l’humidité, pour la chaux et
la magnésie , qui tendent à redevenir des car-
bonates , etc.
io.° 11 couvrira de papier noir les flacons
contenant de l’acide muriatique oxigéué, çt les
oxides métalliques auxquels la lumière enlève dç
l’oxigène.
/
( 73 )
Observations sur la conservation des médicamens
magistraux.
\
i.° Le pharmacien les prépircra à mesure du
besoin, en se servant de vaisseaux et d'ustensiles
appropriés aux opérations dont ils sont les pro-
duits , et- absolument incapables de rien com-
muniquer de nuisible.
2.0 Il exercera ses sens à reconnaître l’état de
perfection convenable à chaque médicament, afin
de pouvoir avec justesse rejeter ceux qui ont
subi la moindre altération, sur-tout celle qui a
lieu souvent par un changement subit de l’at-
mosphère.
5.° Il aura soin que les liquides soient distri-
bues aux malades , dans des bouteilles- de verre,
nettoyees , bouchées et étiquetées convenable-
ment.
Si, par des circonstances particulières, il était
obligé de les remplacer par des bouteilles de
grés, comme celles-ci se pénètrent et s’infectent
facilement, il les fera laver souveut après les
avoir laissé tremper dans l’eau chaude alkaline ,
ce qui l’obligera d’avoir de ces bouteilles de re-
change.
4-° L usage des pots de grés sera interdit ,
parce qu ayant une ouverture considérable, cou-
verts seulement d’une feuille de papier, jusqu’au
ht des malades, ees pots se remplissent de
mouches et de poussière.
( 74 )
Pa.-ce que ne pouvant passer , comme aux
bouteilles . dos étiquettes au col de ces pots, on
est obligé de les ranger dans des carrés , suivant
les numéros des lits, et par conséquent de courir
continuellement les risques de commettre des
erreurs.
Parte qu’eu fin , s’il fallait coller des étiquette^
sur chacuu des pots, le service ne serait jamais
terminé pour les heures de Ju distribution des
ûlimeus.
Observations sur les médicamens externes
confiés aux Elèves eu chirurgie .
Les élèves ue demanderont des emplâtres,
des onguens et des huiles qu’à mesure qu’ils en
auront besoin -, ils les rangeront dans les tirons
des armoires, coffres d’appareil, mis à leur dis-
position ; chaque compartiment destine pour un
emplâtre , sera étiquete. Chaque emplâtre y sera
enveloppé de papier et étiqueté.
Les onguens seront mis dans des pots de
faïence , tenus toujours très-propres.
La même spatule ne servira pour tous les
onguens successivement sans avoir été nettoyée
à chaque fois.
Ils ne demanderont que la quantité d alcool
camphré nécessaire aux pausemens de chaque
juin , et se garderont de le trop faire chauffer.
} L’huile d’olive ne servant guère que pour fa-
ciliter l’introduction .de la soude , ils éviteront
( 75 )
les abus qui augmentent ordinairement la con-
sommation de cette huile.
Le sparadrap sera préparé dans la pharmacie
de chaque hospice , afin qu’il soit chargé con-
venablement d’emplâtre , et qu’il ne soit pas
couvert de poussière.
Us veilleront à faire nettoyer souvent les vais-
seaux contenant les cataplasmes , et à n’employer
de ces topiques que la quantité strictemenluné-
cessaire -, une trop grande masse de cataplasme
gênant souvent et inutilement le malade.
Les pharmaciens ne délivreront, ui vin, ni
alcool, ni lait, ui huile, ni sucre, ni. miel, à
moins que ces objets ne soient sous forme de
médicament.
Les médicamens demandés pour les pansé-
mens, et qui ne sont pas portés sur les cahiers
de visite , ne seroul delivres que sur des bons
particuliers, signes par les chirurgiens de ser-
vice et visés par le chef.
Lorsque des cas urgens et imprévus forceront
de délivrer les médicamens sur les bons des
sous-aides , ceux-ci seront tenus de faire signer
ces bons, dès le lendemain de la livraison, par
les chefs respectifs.
La pierre infernale ne sera jamais délivrée
qu’au chirurgien eu chef, qui seul doit en faire
usage.
( 76 )
Table av générai, des Médicamens simples
et composés , dont l'usage est admis dans les
Hôpitaux militaires fixes, temporaires et am-
bu Ions.
NOMENCLATURE
QUANTITÉS
DÉSIGNATION
DES
D
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DES
MED [CA MENS
MEDICAMF.NS
qui doivent com-
poser uue divi-
sion complète
de pharmacie
DROGUES
dont l usagc est admis dans
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Idem en poudre .....
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| Idem en poudre ......
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( ?8 )
NOMENCLATURE
DES
MÉDICAMENS
dont, l’usage est admis dans
les hôpitaux militaires.
QUANTITÉS
D E
MÉDICAMENS
DESIGNATION
DES
DROGUES
poser u
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pour ui
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trois à
cents
p en dan
mois.
Poids
nouveaux
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hôpital
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Poids
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à acheter sur les lieux '
de l’établissement.
à préparer j
dans chaque hôpital. ^
à expédier de Paris. \
Feuilles
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O
de Mauve
de Mélisse .
de Menthe poivrée . . .
de Scolopendre ....
¥
de Sauge
¥•
de Séné
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20
¥
de Tabac
de Thym
¥
de Trélle d’eau
¥
¥
Fleurs
de Bouillon blanc
de Camomille romaine .
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2
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de Guimauve
de Mauve
de Pas-d’àne ou Tussilage.
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. . •
¥
de Roses rouges
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3
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¥
de Safran
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2
•
%
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Idem en poudre
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de Sureau .......
2
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Semences
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*
de Fenouil
de Lin
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¥
J
Idem en poudre
I
2
1
de Semen-contra ....
a56
8
JJ
( *J9 )
NOMENCLATURE
1) K S
MED 1 CAME N S
dont l’usage est admis dans
les hôpitaux militaires
QUANTITÉS
o r.
MÉDICAMENS
qui doivent com-
poser une divi-
sion complète
de 'pharmacie
pour un hôpital
temporaire de.
trois à quatre
cents malades
pendant quatre
mois.
l’oids
nouveaux
Poids
ancien*..
Fruits.
3
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► P
A ©
Amandes douces ....
4
8
liourgeons de Sapin . . .
Tamarins .
ta 7
a5
Tètes de pavots
Excroissances.
Agaric de chêne
I
a
Espèces.
Amères
3
6
Aromatiques .... ,,
3
6
Apéritlves .......
3
6
Emollientes
3
6
Pectorales
3
6
Sudorifiques
Vulnéraires
a
4
Astringentes
Apériuves
Anthelmintiqucs
Sucs concrets sucrés.
Manne
25
ta 7
Gommes . Gommes résinés
et Résines.
•
Gomme arabique ....
2
4
2
Idem en poudre
I
Gomme adragant ....
• «. •
Idem en pondre
1
I
Aloës ....
a5G
8
DES ION AT ION
DES
DROGUES
2 *
i r
©
expédier de Paris.
( 8o )
NOMENCLATURE
UES
MÉDICAMENS
dont l’usage est admis dans
les hôpitaux militaires
Gommes, Gommes rc'sines
et Résinés.
Ammoniaque .....
Colophans
Elémv .
Myrrhe
Poix blanche
Poix noire .......
Poix résine
Sagapenuui
Scammonée
Idem eu poudre
QUANTITES
D E
MÉDICAMENS
qui doivent com-
poser une divi-
sion complète
de pharmacie
pour un hôpital
temporaire de
trois à quatre
cents malades
pendant quatre
mois.
DESIGNATION
des
drogues
Poids
nouveau*
Baume naturels.
de Copahu .
Styrax liquide
Térébenthine
Huiles Jixes.
Cire jaune .......
Huiles volatiles oir essen-
tielles.
Camphre
de Téi'ébenline .....
Substances maritimes.
Eponges fines
Idem préparées à l’eau. .
Mousse de Corse ....
128
C4
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l 7
206
Poids
anciens.
â 3
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•
à préparer
dans chaque hôpital.
1
( 8ï )
NOMENCLATURE
D E 6
MEDIC AMENS
doHt l’usage est admis dans
les hôpitaux militaires.
Substances animales.
Cantharides . , . /
Idem en poudre. . ,
Corue de cerf râpée
Idem calcinée . . . ,
Sangsues
Substances minérales.
Antimoine crud . .
Idem porphyrisé . . .
Limaille de fer
Manganèse
Mercure
MEDICAME NS
COMPOSÉS.
Sirops.
Simple
de Capillaire . .
de Guimauve . .
de Noirprnn , .
d’Opium ou Diacode
Tarlareux ....
de Cuisinier . .
Miels.
Rosat
Oxymel simple ?
Idem scillitique .
QUANTITES
D E
MEDICAMKNS
qui doivent com-
poser une divi-
sion complète
de pharmacie
pour un hôpital
temporaire de
trois à quatre
cents malades
pendaut quatre
mois.
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DESIGNATION
UES
DROGUES
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à expédier de Paris.
(
NOMENCLATURE QUANTITÉS
DES
D E
médicamens médicamens
dont l’usage est admis dans qui doivent com-
lts hôpitaux militaires. poser une diyi-
1 I sion complété
de pharmacie
DESIGNATION
DROGUES
dans chaque hôpital.
/
( 85 )
NOMENCLATURE
DES
MÉDICAMENS
dont l’usage est admis dans
les hôpitaux militaires.
Extraits
de Cachou .
de Ciguë . .
de Chicorée
de Fumelerre
de Geuievre .
Opium brut .
Extrait d’Opium
De Trèile «Peau
Ongiiens
Antipsorique ou contre la
gale .
d’Arcéus ou Baume
Basiiicum ou Suppurait
Céral . . ,
de la Mère
Mercuriel .
Populéum .
de Stirax .
Emplâtres.
Agglutinatif . . .
Emplâtre simple .
Diaéliiluin gommé
de Ciguë ....
"Merçiiriel de Yigo
de Savon camphré
Vésicatoire . . .
Bougies emplastiq
Soudes élastiques
Idem à Mandrin.
Sparadrap. . . .
nés.
QUANTITES
P E
MÉDICAMENS
qui doivent com-
poser une divi-
sion complète
de pharmacie
dans un hôpital
temporaire de
trois à quatre
cents malades
pendant quatre
Poids
nouveaux
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2
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Poids
4
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2
nnsKcrj
DESIGNATION
DES
DROGUES
( 84 )
NOMENCLATURE
DES
IV1ÉDIC AMEN S
QUANTITÉS
D E
MÉDICAMENS
qui doivent com-
poser une divi-
sion complète
de pharmacie
pour un hôpital
temporaire de
trois à quatre
cents malades
pendant quatre
mois.
DESIGNATIONS
DES 4
DROGUES 1
dont 1 usage est admis daus
les hôpitaux militaires.
H
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Poids
nouveaux
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anciens.
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MÉDICAMENS
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CHIMIQUES.
Teintures.
de Canelle
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de Myrrhe et d’Aloës . .
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de Quinquina
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Laudanum liquide ....
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de Raifort composé . . .
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de Gentiane
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d’ Absinthe
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Baumes artificiels.
Du Commandeur
7
I
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de 1 ioravanli
1
2
•
• *
¥
Alcools purs et aromatises.
Alcool de vin ( vulg. Esprit-
! de-vin )
i
2
.
¥
’ti i
J dent de mélisse ( vulg. Eau
j de mélisse )
i
2
.
.
¥
Idem vulnéraire par infn-
j si on
i
2
*
¥
Idem de cochléaria ( vulg
Esprit de cochléaria ) . .
i
3
•
- '
*
Idem camphré (vulg. Eau-
1
de-vic-camphréa ) . . .
i
rârteacBnpsB
2
ixjHwra.
¥
restât
s
expédier de Paris.
( 35 ')
NOMENCLATURE
DES
MÉD-IC AMENS
dont l’usage est admis dans
les hôpitaux militaires.
Acides.
Acide sulfurique concentré
( vujg Acide vitriolique )
Idem nitrique ( vulg. Esprit
de nitre )
Idem dulcifié
Idem muriatique ( vulg. Es-
prit de sel )
Idem tart areux ....
Liqueurs éthérées.
Acide sulfurique alcoolisé
( vulg. Eau de Rabel ) .
Alcool sulfurique distillé
( vulg. L iqueur minérale
d’Hoffmann )
Sels <st autres préparations
chimiques ,
Acétite de plomb cristallisé
( Sel de Saturne ) . . .
Muriate d’antimoine ( Bcur
re d’antimoine ) ... .
Muriate d'ammoniac ( Sel
ammoniac ).....,
Carbonate de- magnésie .
Muriate de mercure doux
( Mercure doux ). ...
Muriate de mercure suroxi-
géne (Sublimé corrosif ) .
Nitrate d’argentfondu (Pier-
re infernale )
Nitrate de mercure liquide
QUANTITES
D E
MÉDICAMENS
qui doivent com-
poser une divi-
sion complète
de pharmacie
dans un hôpital
temporaire de
trois à quatre
cents malades
pendant quatre
Poids Poids
nouveaux anciens.
'A fcc
a56
a 56
a 56
a56
128
128
82
DESIGNATION
DES
DROGUES
K
3 .
£ C
s a
3 "V
à préparer
dans chaque hôpital.
( 86 )
( §7 )
nomenclature
des
ÎÏEDICAMENS
doHt l’usage est admis dans
les hôpitaux militaires.
QUANTITES
D E
MEDICAMENS
qui doivent com
poser uue divi-
sion complète
de pharmacie
pour un hôpital
temporaire de
trois à quatre
cents malades
pendant quatre
mois.
désignation
DES
drogues
Poids
nouveaux
Sels et autres préparations
chimiques .
Savon Médicinal
Soufre Sublimé _
Alcalis fixes et volatils.
Carbonate de potasse pur
( vi lg. Alcali fixe) .
Potasse caustique ( vulg.
Pierre à cautère ) . . .
Carbonate de soude ) vulg
Sel de soude ) ... .
Carbonate d’ammoniaque
( v. Alcali volatil concret )
Ammoniaque caustique (v.
Alcali volatil Jluor) . K .
Denrées.
Cassonade. .
Vin rouge. .
Vin blanc. .
Vinaigre . .
Eau-de-vie .
Huile d’olive
Huile a brûler
Saindoux . .
Suif . . , .
Miel ....
Lait . . , .
OEufs. . . .
Pain . . . .
Sel Marin. .
Orge ....
Riz
inS
t *56
Poids
ancien5
23
U
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d,
3
.1* fl
E
•3
ci
O.
ng
'y
3-
¥
( 8» )
N. B. Dans ce tableau général ne sont pas
comprises les formules magistrales décrites dans
la première et la seconde partie du Formulaire,
de même que les drogues simples qui entrent
dans la composition- des médicamens officinaux
destinés à être envoyés dans les hôpitaux mili-
taires ^ on n?y a pas inséré non plus les plantes
qu’on doit employer dans leur saison respective.
Une demi- division de pharmacie nécessaire au
sci vice d un hôpital temporaire de cent cinquante
à deux cents malades , sera composée de la moitié
en poids des médicamens renfermés dans une
division complète , à l’exception des ustensiles >
qui se trouveront en même nombre.
On a désigné par un astérisque les médica-
mons qui devront être achetés sur les lieux à
mesure des besoins , ou composés dans chaque
établissement, ou expédiés de Paris.
Bcs articles ce pencl tint cjui devront former
vue division ou une demi-division de pharma-
cie , seront insérés en totalité dans les caisses ,
sons avoir égard à l’indication des substances
annoncées devoir être achetées ou préparées sur
les lieucc.
(%)
Etat des médicamens qui doivent
subdivision de pharmacie à la
balances , pour administrer les
cours.
savoir:
Ipécacuanha en poudre . ... . 64
Agaric de chêne. ....... 256
Cantharides en poudre 128
Colophane en poudre 256
Acetate de plomb ( vinaigre de
saturne ) . . ÿ
Poudre purgative . 256
The'riaque 256
Diascordium 256
Extrait de genièvre. 256
Onguent mercuriel. ...... 256
basilicum -
B
d’Arceus • . 256
Emplâtre agglutinatif. 256
diachilum gomme. . . 256
mercuriel 256
Pilules mercurielles 64
Baume de Fioravanti 256
Teinture de Sydenham 128
Camphre 256
Alcool au camphre (eau-de-vie
camphrée ) ... J .... . j
Alcool sulfurique distille' (liqueur
d’Hoffmann ) 6^
Oxide d’antimoine sulfuré rouge
(kermesj. 3 a
Citrate d’argent fondu ( pierre
infernale ).......,
composer une
suite des am-
premiers se -
gr.™*5 ( 2 onces. )
gr. mes ( g onces. )
gr.mes ( ^ onces. )
gr.mes ( g onces. )
kil.me ( 1 livre. )
gr.mes ( g onces. \
gr.mes ( g onces. )
gr.mes ( g onces, j
gr.mes ( g onces. )
gr.mes ( 8 onces. )
kil.me ( 1 livre. )
gr.mes ^ g onces. ^
gr.mes / g onces. )
gr.mes ( g onces. )
gr.mes ( g onces. )
gr.mes ( 2 onces. )
gr.mes ( g onces> )
gr.mes ( 4 onces. )
gr.,ncs 1, 8 onces. )
kil.ine ( 2 livres. )
gr.mes ( 2 onces. )
gr ( I once. )
gr/racs ( J gros. )
( 9° )
Acide tarlareux .*..••••• 64 gr.mes ( 2 onces. )
Sulfate de zinc (vitriol blanc). . 52 gr.mes ( 1 once. )
Sulfate de cuivre ( vitriol bleu ) . 52 gr.mes ( 1 once. )
Ammoniaque ( alkali volatil) . .128 gr.mes ( 4 onces.)
Sulfate d’alumine calciné ( alun
calciné ) 52 gr."16’ ( 1 once. )
Tartrite antimonié de potasse (émé-
tique ) 32 gr.mcs ( 1 once. )
Linge à pansement. ...... 1 kil.me ( 2 livres. )
Charpie ........... 7 kil.IU0 ( 1 livre. )
Un trébuchet.
Chaque division et demi-division de pharmacie
devra en outre contenir les ustensiles ci-après:
Un petit mortier de marbre et son pilon en buis.
Un petit mortier de fer et sou pilon.
Une boëte contenant poids et balances assortis.
Deux spatules de fer.
Deux aunes d’étamines»
Un trébuchet garni.
Numéros des Lits
< 91 )
MODÈLE DE CAHIER DE VISITE.
Visite des Fiévreux ou blessés , du premier
germinal.
Salle première.
( 92 )
Explication pour /’ intelligence de ce modèle
de cahier.
i.° Pour que le médecin et le chirurgien fai-
sant la visite, puissent voir d’un coup d’œil le
teins qu’a parcouru la maladie , et celui que le
malade a passé à 1 hôpital , le pharmacien aura
soin d’ajouter chaque jour, avant la visite, une
unité aux nombres mis le premier jour sur les
colonnes respectives de Ventrée et de la mala-
die. L’explication des exemples suivaus ne peut
laisser aucune équivoque.
Lafont , n.n i , entré le premier germinal, au
troisième jour de sa maladie , demande 5 à la
colonne du jour de la maladie, i à celle d’e/z-
trée. Le 2 germinal il se trouvera l\ à la pre-
mièie Coloime , et 2 à la seconde.
Simon, entré le même jour de l’invasion de
sa maladie, le 21 ventôse, à 12 aux deux co-
lonnes le premier germinal ; le 2 il y aura i3
à l’une et à l’autro.
2.0 Le jour où le malade entrera et le jour
de sa sortie , son nom sera suivi du n.° de son
régiment et du nom de sa compagnie , comme
on Je peut observer aux numéros 1 et 3, Lafont
et Deschamps. Il en sera us.é de même Je jour
de la mort, et on en indiquera l’heure à la
colonne d’observations. Voyez Fleury, n.° 4>on’
y ajoutera le nom de la maladie : Dys&enterie ..j|.
3.° Le jour de l’entrée , on portera le prin-
cipal symptôme sur la colonne d observations ,
comme Lafont , n.° i, Péripneumonie , douleur
aiguë au coté droit.
4-.° Le jour de la sortie , on inscrira le nom
de la maladie dont le sortant a été guéri.
Exemple: Deschamps , n.°5, Fièvre tierce , guérie
après sept accès, sans quinquina.
5.° Daus le cours d’une maladie, on fera men-
tion d’un symptôme nouveau dont on ne se se-
rait pas encore aperçu. Exemple: Millot , n.° 5,
Crachats purulens.
6. 0 Lorsque le chirurgien en chef aura été
appelé par le médecin , et réciproquement , on
inscrira brièvement la décision prise. Exemple:
Duchemin , u.° 6, La paracenthèse sera faite
demain.
7.0 Le jour qu’un malade aura obtenu la per-
mission de changer de ht , ou lorsqu’il viendra
d’une autre salle, on en fera mention à la co*>
lonne des numéros des lits. Exemple: Simon,
n.° 2. — Du n.° 57.
8.° Quoique les abréviations destinées à dési-
gner les alimens soient indifférentes eu elles-
memes , cependant il est résulté des abus de
leur variété arbitraire, lorsqu’un a voulu établir
des comparaisons relatives aux consommations
et aux comptabilités. Ensuite ces différences
peuvent donner heu a des équivoques de la part
des médecins et des chirurgiens, cia passant d’un.
I
( 94 )
Lôpilal à l’autre , lorsqu’un même signe serait,
comme on l'a remarqué, adopté dans l’un pour
désigner la diète , daus l’autre un oeuf, ici la
portion, là des pruneaux, etc.
Les abréviations suivantes seront les seules
dont il sera permis de se servir, lorsque les
objets 11e seront pas spécifiés nominativement.
P. Portion entière.
5 Q. Trois quarts.
M. d emi-portion.
Q. Quart.
S. Soupe.
JD. a. 3. 4- b. Diète. Deux, trois, quatre bouil-
lons.
R. g. Riz au gras.
R. L. Riz au lait.
L. Lait.
S. L. Soupe au lait.
Pr. Pruneaux.
BL.e Bouillie.
Pan.de Panade.
O. (Ju œuf.
2 U. Deux œufs.
V. Portion entière de vin.
y
, ‘ Demi-portion de vin.
YB. Vin blanc, portion entière.
yj)
v, ' Demi-portion de vin blauc.
~à
La quantité de vin doit être désignée pour
chaque distribution , comme celle des alimens.
( 95 )
g,° A 1 egard des remèdes , il est des abrévia-
lions usitées de tous tems dans les hôpitaux
militaires , et dont l’usage peut être continué ,
autant que les médecins et les chirurgiens qui y
sont employés les adopteront j mais les quantités
11e seront plus désignées par des caraclèies phai-
maceutiques , ni les substances par des caractères
chimiques. On 11e se servira que des abréviations
communes, et qui ne soient susceptibles d au-
cune sorte d’équivoque.
io.° Eufin, indépendamment de la date placée
en tête de chaque visite par le pharmacien qui
la suit, le médecin et le chirurgien en chef qui
l’auront faite, la dateront de leur main avant de
signer, et après l’avoir fait collationner devant
eux par. le pharmacien et le chirurgien qui l’au-
ront suivie, afin de prévenir toute erreur dans
le relevé des alimens que doit faire le chirur-
gien pour le remettre à l’économe après l’avoir
signé.
Le premier vendémiaire de l’an xm.
I
Les Inspecteurs généraux du service de santé
des armées,
Coste, Heurteloup, Percy, DesCenettes,
Larrey, Parmentier.
F I N.
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1
\
HOPITAUX
MILITAIRES.
( 97 )
administration de la guerre.
TARIF pour l'estimation des Mi-
phI^Ies. à dater du ”enié-
nuaire an i4*
DÉNOMINATION
tn
O OJ
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DÉNOMINATION
des
.3 -3
^ f t,
dés
MÉDICAMENS.
M w <
« ^
1YIÉDICAAIENS.
CL
Racines.
d’Angélique ....
d’Ache de montagne
d’Asperges . . . ■.
d’Aunée ou Enula cam
pana
de Bardane ....
de Bistorte ....
de Calamus aromaticus
de Chicorée . . .
de Chiendent . . .
de Fenouil ....
de Persil ....
de Fraisier ....
de Fougère mâle . .
de Gentiane . . .
de Gingembre . . .
de Grande Consoude
de Guimauve ou Althae
d’Ipécacuanha entier
Idem en poudre . .
d’iris de Florence
de Jalap entier .
Idem en poudre .
d’Oscille ....
de Patience . . .
de Poligala de Virgini
de Raifort vert . .
Idem sec ...
de Réglisse entière .
Idem en poudre . . .
de Rhubarbe entière exo-
tique
Idem en poudre*
/•
3.
3.
1.
I.
1 .
I.
0.
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1.
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3 3.
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i.
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0.
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5o
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oo.
5o.
8o.
8o.
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ï
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5o.
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/,o.
io.
20.
OO.
OO.
8o.
5o.
4o.
oo.
00.
oo.
90.
oo.
3o.
oo.
Suite des Racines.
de Rhubarbe indigène
Idem en poudre . .
de Salsepareille . '.
de Sassafras entier .
Idem râpé . . -
de Serpentaire ou Vipé-
rine
de Scille sèche . .
Idem en poudre .
Squine . . . i
Tormeutille ....
Valériane ....
Bois.
g de Douce-amère .
de Garrou .
de Gaiâc râpé
»
licorces.
de Cannelle de Chine
Idem eu poudre .
de Citron . .’ .
de Garrou . . .
de Grenade . .
d’Orange ....
de Quinquina entier
Idem en poudre .
de Simarouba .
oo.
oo.
de Liège
3 •
sr «
- üi
f; c-
;i. 00.
5. oo.
8. oo.
1. 20.
if 6o.
9. oo.
5. oo.
9. oo.
2. 00.
2. 4°-
2. OO.
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2. 4o.
3. 6o.
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2. OO,
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6. 5o.
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G
( 9» )
DENOMINATION
des
MÉLfCAMËNS.
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DÉNOMINATION
des
MÉDICAMENS.
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Feuilles.
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Semences.
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/. c.
«l’Absinthe
I. 10.
d’Ariis ....
1. oo.
de Cainœdris ....
I . 20. !
dé Cévadille ....
3. 00.
de Capillaire du pays .
2. OO.
de Coriandre . : .
O. 70.
Jdern du Canada .
10. OO.
de Fenouil. ; . . .
1. t)o.
de Chicorée . • . .
1. 10.
de Fcuu-grcc ou Scncgré
0. 70.
de F unie (erre .
I. OO.
de Lin entière . . .
0. (io.
de Guimauve . .
I. OO.
Idem en poudre . . .
0. 80.
d’Hysope ...
I. io.
de Moutarde entière .
1. 4°.
de Lierre terrestre . .
i . 5o. |
Idem eu poudre . .
1. (io.
de Mauve
I. 00.
d’Orgc perlé
I . OOw
de Mélisse ou Citronrlle
I. OO.
«le Semcn-contra. . .
6. 00.
«le Mcnlhe poivrée sèche.
2. 5o. |
«le Staphisaigre . . .
3. 00.
Jdern fraîche
o. 5o.
de Psilium
I. OO.
de Serpolet. . . .
i. 40.
de Scolopendre .
». 70. |
.
Fruits.
de Sauge . . ,
I. 20.
de Scordiiim ....
I ; 1)0.
Amandes douces
2. 80.
de Séné
8. oo.
Baies de Genièvre .
0. 60.
de Tabac. . . . . .
J. 5o.
Bourgeons de Sapin .
5. 00.
de 1 hvrn
x. 4°.
1 Girofle
12. OO.
de Trcfle cî’eau sec .
2. OO.
j Muscades ... . .
5o. 00.
de Germe de Peuplier .
I. '20.
Noix de galle ....
3.' (io.
«le Romarin
i. oo.
Tamarins . . 1 . «
3. 75.
Cochléaria frais . . .
o. 3o.
Tètes de pavots . . .
3. 00.
Fleurs.
Excroissances.
d’Arnica
2. (h.
Agaric blanc ....
3. 00
de Bouillon blanc
3. oo.
j Agaric de chêne . . .
5. 00.
«le Câmomille romaine .
6. oo.
Jdern vulgaire .
3. oo.
Espèces.
de Guimauve . . . ,
3. oo.
de Lavande ....
i. 5o.
i Arrières ......
1. 00
«le Mauve.
3. 4°-
[ Aromatiques. . . - - ' 1
1. 5o.
«le Pas-d’àne ou Tussilage
5. oo.
t Apéritives
2. OO
de Pavot rouge . . .•
3. 90.
! Emollientes . . • •
I. oo
<!c petite Centaurée .
2. 00.
[Pectorales
2. OO
«le Pied-rfc-chat .
3. 70.
1 Sudorifiques ....
2. OO
de Rose rouge ....
6. 00.
| Vulnéraires
I. 20
de Safran . :
120. OO.
J Astringentes ....
3. -oo
Jdern en poudre . . .
i3a. 00.
8 Ântheluii u tiques . . .
3. 00
de Tilleul
2. OO.
I
de Slxreau . . . . .
i. 6ô.
i
( 99 )
DÉNOMINATION
des
MÉDICAMENS.
Prix du kilog.
de chaque
Article.
DÉN OMINAT IOM
des
MÉDICAMENS.
O O
tu a .
mX C* O
- XJ-.t
3 ° U
c 3
vX
Sacs concrets sucrés.
f. c.
Huiles volatilles ou.
essentielles.
f
Mamie
Gommes , Gommes lésines
4. 3o.
Camphre
de Térébenthine.
uj. 00.
i. 4°-
cl Résines.
de Lavande ....
14. 00.
Gomme arabique entière
5. 00.
Substances maritimes.
Idem en poudre .
6. 00.
Gomme adragant entière
9. 00.
Éponges communes. .
Idem fines
5. 00.
Idem en poudre . . .
io. 5o.
ifi. 00.
Alors
00.
Idem préparées à 1 eau
iO. 00.
Assa fut! tld a
5. OO.
Idem a la cire .
20. OO..
Ammoniaque ....
5. 00.
Holminlocorlon ou Mous-
Colophane
P. 70.3
se de Corse ....
3. Go.
ïlcnjoin
7. 00 .s
Elérny .......
s. 00. j
Substances animales.
Gaibanum
Myrrhe *
5. ou. \
2. Go.j
Cantharides entières .
10. 00.
Oiiban ......
(). 00.(1
Idem en poudre . .
12. OO.
(Jpopanax i
3. Go. J
Corne de cerl râpée .
I. 20.
Poix blanche . . . .
0. So.:
Idem calcinée . . .
2. OO.
Poix noire
0. 90.
Y cuxd’Ecrevisses entiers
2. 5o.
Poix résine
0. ÜO.'i
Idem préparés
3. ou.
Sagapeuum
Sang de dragon . . .
(>. 00. |
G. 00. |
Substances minérales.
ycammonée entière .
64. 00.
Idem en poudre . . .
72. 00,.
Antimoine cm . . .
O. QO.
Baumes naturels.
Idem porphyrisé. . .
S Argent
1. 20.
22 j . OO,
|j Limaille de fer . . .
0. 80.
de Copahu
10. 00.
-] Manganèse . . . .
0. 40.
du Pérou sec T—*.* .
12, OO.
S Mercure
6. 5o.
Noir liquide ....
20. OO s
'
Siirax liquide ....
3. 00.
Sirops.
Térébenthine ....
fde.ii cuite
I. 20,
Ü Simple
2. 80,
Suc d’Hypocistis . . .
4. 00.
g de Capillaire ....
3. 00.
û de Guimauve ....
3. 00.
Huiles fixes ou grasses.
de Noirpruu ....
3. 10.
Cire jaune
Crrc blanche ....
de Pavot ou Diacodc .
4. otq
6. 5o.
7. 5o.
Miels.
«Vüyperic tua , . . .
3. Go,
;
Dépuré ......
'
a. 80,
N
( ‘00- )
DENOMINATION
«les
MÉDICAMENS.
Suite des Miels.
Rpsat
(îxrutel .......
Idem scillitir|iie . .
Vins médicinaux.
Amer
Amiscorbutique
iVrematique . .
de Quinquina .
Scillilique . . .
Martial ....
Vinaigres composés.
Antiseptique ou dçsquatrc
voleurs
de Saturne ou extrait de
Sattj'rne
Scjllitique
Poudres composées.
Anllielminlique ou contre
les vers
Canlhartjque purgative
pour le Diascordiuiq .
pour la Thériaque . .
Tempérante
Absorbante . .
• •
,EI actuaires et Conserves.
Diascordium
Thériaque .
Conserve de Roses. . .
Pilules.
de CvnogTossc
Mercurielles ......
«le Savon .......
Scilliliques ......
Prix du kilog.
de chaque
Article.
DÉNOMINATION
des
MÉDICAMENS.
1-2 «
3
H « ^
P1*
Suite «les Pilules.
/• c-
Rols purgatifs
/•
3. 10
8. oo.
2. So-
3. oo
Bols «le soufre
Trochisques.
4- oo.
de Minium
6. oo.
I. OO.
1. ooJ
Extraits.
i. 00.5
5. oo.j
Amer .
7- OO.
6. 00.
2. oo.c
«le Cachou ....
I. 20/
dp Ciguë
8. 00.
de Chicorée
6. 00.
«le lumelerre ....
B. 00.
de Genièvre .....
1. 5o.
Opium brut .....
3o. 00.
t. 8oJ
Extrait d Opium ....
7O. OO.
«le Surcap ( ou Rob ) . .
5. 00.
**-
6
o
PO
de Réglisse ( ou Suc ) . .
2. 20.
2. OO.J
«le Trèfle d cau .. s .
ünguens.
6. 00.
Antipsprique ou contre
2. 40.
5. oo.|
J H ...<•• *
18. ooA
d’Arcéus ou Baume. . .
3. 60.
8. oo.*
Basilicum ou Suppuratifs
2. OO.
I.i. oo*
Gérât «le Galien ....
3. 80.
‘ fi
(J. oo.j
Citrîn
4. 00.
8. oc J
«le la Mèrp
3. 00.
Mcre.uriel ou Napolitain.
5. «>o.
|
Onguent gris
2. 80..
P
Populéum i
3. tio.
5. oo.ï
«le S tir as
3. 00.
8. oo.?
Pommade oxigéneç. . .
3. 00.
\. So.jj
Emplâtres.
Agclutinalif(vulg d^njlré
3. 00.
T f>. 00.1
de ta Croix )
20. OO.?*
Diacliilum gommé . . .
3. 60.
4. oo.S
JJiapahne ou simple . .
3. 00.
6. oe.q
de Ciguë .......
5. 00.
!
( *01 )
DÉNOMINATION
des
MÉDICAMENS.
dénomination
des
MÉDICAMENS.
feC
0 v
1 p~â m2 •
J 2 cj;
^5 rj
Suite des Emplâtres.
Mercuriel de Yigo . . .
de Mucilage . . . . , .
de Savon camphré . . .
Vésicatoire ......
Bougies emplastiques ,
la pièce
Sondes élastiques, la pièce
J dem à Mandrin , la piece
Sparadrap, le kil. .
Teintures.
d’Aloës
de Cannelle
de Cantharides ....
de Jalap ( vulg. Eau-de-
Vfc allemande). . . .
fie Myrrhe. ......
de Myrrhe et d’aloès . .
de Quinquina
Collire de Lanfranc . .
Laudanum liquide . . ..
Teinture de Raifort . .
de Gentiane
d'Absinthe. ......
Baumes artificiels.
du Commandeur ....
de Fioravanti
J^aux distillées.
Simples
de Fleurs d'Orange . .
de Roses
4- oo.
3. oo.
3. Go.
R. oo.
O. 30.
a. oo.
a. 5o.
4- oo.
4- oo.
4- oo.
5. oo.
5. oo.
4. 00.
4. 5o.
7. 00.
à. 00.
16. 00.
3. 00.
a. 4°.
a. 40.
7. 00.
7. 00.
o. 60.
G. 5o.
a. 00.
Suite des Alcools purs
Jd. vulnéraire par infusion
Idem de cochléaria ( vulg.
Esprit de cochléaria ) .
Idem camphré (vulg. Eau-
de-vie camphrée ) . .
Acides.
Acide sulfurique concentré
(vulg. Acide vitriolique )
Idem " nitrique ( v. Esprit
de nitre )...».»
Idem dulcifié
hlem muriatique (v. Esprit
de sel
Idem acéteux (v. Vinaigre
distillé )
Idem tarlarcux
Lit/ueurs éthéréeset Ethers
Acide sulfurique alcoolisé
( vulg. Eau de llabel )
Alcool sulfurique distillé
(vulg. Liqueur minérale
d’Hoffmann.) » .„. .
Éther sulfurique ( v . Ether
vitriolique )
Liqueur nitreuse . . t. .
Éthernitriquc (vulg. Ether
nitreux ) ......
Idem murialique ( vulg.
Ether marin ) ... .
f. c
3, 00.
4. 5o.
a. 80.
I. 20.
3. 90.
3. 00.
1. 60.
1. 4°.
16. oo,
5. 00.
9. 00.
16. 00.
10. 00.
iG. oo>
ta. oçt
Sels et autres préparations
chimiques.
Alcools purs et aromatisés.
Alcool de tin ( v. Esprit-
de-mn )
Jdem de Mélisse ( v. Eau-
dc-Mcliase ).,...
3. 00.
6. 00.
Acétite de cuivre ( Vert-
de-gris) .......
Acétite de plomb cristal-
lisé ( Sel de Saturne ) .
Acétite de potasse ( Ter) e
foliée de tartre ) . . .
4. 40.
3. Go.
tS. opi.
( 102 )
DÉNOMINATION
des
MÉDICAMENS.
1
Prix du kilog. |
de chaque *
Article. t:
DÉNOMINATION
des
MÉDICAMENS.
•
~ O
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^ 'a £
l< 0) ^
X
Suite des Sels.
f c.
| , Suite des Sels
f. c.
Borate de soude ( Borax )
4- 8o.
Sulfate de fer ( Vitriol
Carbonate de magnésie
vert ) . i
0. Go.
( Magnésie Hanche ) .
II. 00.
Sulfate de pot assef Tartre
Munate d ammoniac ( Sel
vitriolé )
I. 20.
ammoniac ) ....
5. oo.
Sulfate de magnésie ( Sel
Idem en poudre ....
Muria te d’an tim orne (Beur-
5. l\o.
d'Epsom ) .....
Sulfate de soude ( Sel
0. Go.
re d'antimoine ) . . .
l(p oo.
de Glauher J ... .
0. 4».
Munate mercuriel sublimé
Sulfate de zinc ( Vitriol
doux ( Mercure doux )
Murialc mercuriel sublimé
12. OO.
blanc )
Sulfure mfir de mercure
I. 40.
corrosif (Sublime’ cor-
( Æthiops minéral ) .
10 00.
rosi f J
g. oo.
Sulfure rouge de mercure
Nitrate d’argent fondu
( Cinabre )
9. 0<X
( Pierre infernale ) . .
2'j4. OO.
Tartrile acidulé de po-
Nitrate de mercure étendu
1 asse ( Crème de tartre )
2. 20.
d eau ( Dissolution mer-
Idem en poudre . . .
a. 5o^
carrelle t
7» OO
Tartrile de fer solide
Nitrate de potasse ( $el
a. 80.
( Boule de mars ) .
G. 00.
de ni! re )
Tartrile de potasse anti-
Oxide d’antimoine hydro-
monié ( Emétique ) .
7. 00,
sulfuré rouge ( Kermès
Savon médicinal . . .
3. 00.
minéral )
iG. 00.
Soulre sublimé ....
0. 80.
Oxide de plomb demi-
vitreux (vulg. Lithargc)
1. 3o.
Akalis fixes et volatils.
Oxide de plomb rouge
1. 5o.
( ' ulg. Minium) . . .
Oxide de ,plomb blanc
( vulg. Céruse ) ... .
Oxide d’antimoine sulfuré
Potasse du commerce .
Carbonate de potasse pur
I. 20.
». Go.
'(vulg. Alcali fixe) .
Potasse caustique (vulg.
a. 5o.
vitreux ( Verre d’anti-
Pierre à cautère ) . .
G. 00.
moine ) •
Oxide de mercure rouge
x Go.
Soude brute
Carbonate <le soude ( v
I. 20.
( Précipité ronge ) . .
Oxide jaune de ier ( Sa-
12. OO.
Sel de soude ) . . ■
Carbonate d’ammoniac
2. 5 0,
j't'an de mars apéritif J
2. OO.u
( vulg. Alcali volatil
Oxidenoirde 1er ( Ælhiops
concret ) •
18. 00.
martial )
4. 00. t
Ammoniaque caustique
Sulfate (l’alumine (Alun)
1. 00.5
( vulg. Alcali volatil
Idem pnréde l’eau de cris-
tallisation ( Alun calciné)
Sulfate de cuivre ( Vitriol
4. 00. 1
fl‘i°r )-
6. oov
bleu ) . ,
1. 80.1
.
. j
DÉNOMINATION
des
médicamens.
denrées.
Cassonade . . .
Vinaigre . .
Eau-de-vie .
Huile fine . .
Huile à brûler
Saindoux . .
. litre
, litre
kil.
. kil.
, kil.
( 10$ )
ab
S V
2 5.3
dénomination
s rt 73
^*0*5
des
X u <
2 ^
MÉDICAMENS.
su
Suite des DENRÉES.
f. c.
3- 00.
Suif. ....*.. kil. .
0. 4°-
Miel jaune .... kil. .
i. 5o.
Miel blanc .... kil. .
2. 80.
1 Sel marin .... kil.
I. 20.
: Chandelles . . . kil. .
2. 20.
- \
f. C.
i. 8o-
x. oo.
1. Go.
o. io*
2. 20.
APPROUVÉ par le Ministre Directeur de !' Ad-
ministration de la guerre , le G fructidor an i5.
DEJEAN.
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